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Le député Mamadou Diarrassouba du RPM à propos de la primature : » Le chef de la majorité présidentielle doit sortir des rangs de notre parti »

Dans un entretien exclusif qu’il nous a accordé, le 1er Questeur de l’Assemblée nationale, non moins 1er secrétaire à l’organisation du bureau politique national du Rassemblement pour le Mali (RPM), l’honorable Mamadou Diarrassouba plaide pour que le chef de la majorité présidentielle, c’est-à-dire le Premier ministre sorte des rangs du RPM. Avant d’ajouter, à propos de la gouvernance IBK, que  » le pays vient de très loin et les gens semblent l’oublier. On peut ne pas aimer IBK, mais l’on ne peut pas dire qu’il n’est pas un grand patriote… C’est faire preuve d’impatience que de dire que le président de la République a déçu… « 

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Commentant l’atmosphère dans laquelle la session parlementaire d’avril vient de se tenir, le député de Dioïla dira que l’Assemblée nationale a travaillé dans un climat cordial et bien meublé.  » Nous avons voté 34 projets de loi, la Déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre, une motion de censure (rejetée), une question d’actualité et deux questions orales. Je crois que le bilan est assez éloquent « , a-t-il déclaré. Avant d’expliquer que les débats instaurés à l’Hémicycle au cours de l’examen des projets de loi et de la DPG ont été assez cordiaux entre la majorité présidentielle et l’opposition. Chacun a joué son rôle en respectant les principes de la démocratie.

A la question de savoir quels sont les textes majeurs qui ont marqué cette session parlementaire, l’honorable Diarrassouba citera le texte portant création de la Commission vérité, justice et réconciliation, ceux portant prévention et répression de l’enrichissement illicite, la ratification de l’ordonnance sur la loi des finances et le programme de productivité en Afrique de l’Ouest. «  Ce fut des moments très riches en débats avec à la clé des amendements de haute portée et des recommandations assez pertinentes faites par les députés « , a-t-il ajouté.

Quid des critiques de l’opposition faisant état de diktat de la majorité ?  » Il n’y a jamais eu de diktat de la majorité. Mais chacun, majorité comme opposition, a joué son rôle en toute liberté. L’opposition a toujours fait ses interventions et chaque fois que sa position n’est pas retenue, elle parle de diktat. Mais, il faut reconnaître que les règles démocratiques sont toujours respectées : la majorité, c’est la majorité et l’opposition, c’est la minorité. Et souvent, ses recommandations sont prises en compte. La majorité est très ouverte aux proposition de l’opposition « , a-t-il expliqué.

A la question de savoir comment se porte actuellement la majorité présidentielle largement dominée par le RPM, Mamadou Diarrassouba dira qu’il est nécessaire que la majorité se renforce pour appuyer les initiatives du président de la République. Et, a-t-il souligné, elle doit se former autour du socle RPM.  » Même le Premier ministre ne voit pas de mal en cela. Dans tous les pays démocratiques, la majorité présidentielle a pour colonne vertébrale, le parti majoritaire, qui est le RPM, avec 75 députés. Aujourd’hui, il est évident que c’est ce parti qui doit être le socle de la majorité au pouvoir. Nous avons rencontré le président de la République pour lui dire que nous souhaitons que le chef de la majorité présidentielle sorte des rangs du RPM « , a-t-il déclaré.

Et de préciser que le parti présidentiel ne souhaite pas avoir de dissensions avec le chef de l’Etat. Il va l’accompagner jusqu’au bout pour la réussite de sa mission à la tête du pays.  » Etant donné que le RPM va assumer totalement le bilan du président de la République, il est normal que le parti puisse faire toutes sortes de propositions pour la réussite du projet présidentiel « .

Pour Mamadou Diarrassouba, après 9 mois de gestion, les signes sont là et montrent que le pays vient de très loin et avec un peu de patience, l’horizon sera dégagé pour le bien-être des Maliens.

A propos des futures négociations d’Alger entre le gouvernement et les groupes armés, l’élu de Dioïla estime que ce dialogue est la solution à la crise sécuritaire au Nord du pays.  » Il faut que ce dialogue inclusif réussisse et aboutisse à une paix définitive pour permettre au peuple malien et à ses dirigeants de faire face à l’œuvre de reconstruction et du développement « , a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que les gens semblent avoir oublié que ce sont des jihadistes qui ont attaqué ce pays et qu’ils sont toujours aux aguets. Ce qui a conduit le président IBK à explorer les voies et moyens pour les affaiblir.  » Ce n’est donc pas que le chef de l’Etat a tardé dans la négociation ; mais il fallait chercher toutes les opportunités pour résoudre définitivement la crise, pour une solution durable « .

Il a lancé un appel aux Maliens de toute obédience politique à rester vigilants et confiants en l’avenir de leur pays. «Je demande aux responsables politiques, de la majorité comme de l’opposition, de ne viser que l’intérêt du Mali dans tous les actes qu’ils posent», a-t-il conclu.

          

Bruno Djito SEGBEDJI

SOURCE: L’Indépendant
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