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Le débat ne sera ni “une élection, ni un référendum”, dit Macron

Emmanuel Macron propose un “nouveau contrat pour la Nation” et promet de “transformer les colères en solutions” dans une lettre publiée dimanche à deux jours du “grand débat national” censé répondre au mouvement des “Gilets jaunes” et qui ne sera “ni une élection, ni un référendum”. Cette grande concertation, dont le coup d’envoi sera donné mardi à Grand Bourgtheroulde (Eure) et durera jusqu’au 15 mars, “est une initiative inédite dont j’ai la ferme volonté de tirer toutes les conclusions”, assure le chef de l’Etat dans cette lettre diffusée en début de soirée par l’Elysée.

“J’entends transformer avec vous les colères en solutions”, poursuit-il. “Vos propositions permettront donc de bâtir un nouveau contrat pour la Nation, de structurer l’action du Gouvernement et du Parlement, mais aussi les positions de la France au niveau européen et international. Je vous en rendrai compte directement dans le mois qui suivra la fin du débat”. Promis par le chef de l’Etat en pleine crise des “Gilets jaunes”, qui ont manifesté pour la neuvième fois samedi, le “grand débat national” a suscité ces dernières semaines scepticisme et doutes quant à la sincérité de l’exercice et la prise en compte des positions exprimées par l’exécutif.

Le mouvement social spontané, protéiforme, sans leader et émaillé de violences qui perturbe le pays depuis la mi-novembre, a émis une série de revendications, notamment en matière de pouvoir d’achat et de démocratie participative. SPONSORISÉ Le Premier ministre Edouard Philippe a assuré que le gouvernement tiendrait compte de ce qui serait dit tout en excluant à plusieurs reprises ces dernières semaines “tout détricotage” des mesures prises depuis le début du quinquennat.

“Nous ne reviendrons pas sur les mesures que nous avons prises” en matière fiscale “afin d’encourager l’investissement et faire que le travail paie davantage”, confirme Emmanuel Macron dans sa lettre, à l’heure où les manifestants réclament le rétablissement de l’impôt sur la fortune (ISF). “Elles viennent d’être votées et commencent à peine à livrer leurs effets. Le Parlement les évaluera de manière transparente et avec le recul indispensable.”

“PAS DE QUESTIONS INTERDITES”

“Nous devons en revanche nous interroger pour aller plus loin”, estime-t-il. “Comment pourrait-on rendre notre fiscalité plus juste et plus efficace ? Quels impôts faut-il à vos yeux baisser en priorité ?” “Nous ne pouvons, quoi qu’il en soit, poursuivre les baisses d’impôt sans baisser le niveau global de notre dépense publique. Quelles sont les économies qui vous semblent prioritaires à faire ?”, ajoute-t-il évoquant une possible suppression de certains services publics. Au-delà de la question fiscale, les Français vont être appelés à débattre sur trois autres thèmes – la transition écologique, l’organisation de l’Etat et la démocratie et citoyenneté.

“Comment finance-t-on la transition écologique : par l’impôt, par les taxes et qui doit être concerné en priorité ?”, écrit le chef de l’Etat qui liste une trentaine de questions appelées à cadrer le débat. “Faut-il accroître le recours aux référendums et qui doit en avoir l’initiative?”, “une fois nos obligations d’asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?”

ou encore “faut-il reconnaître le vote blanc?”. “Pour moi, il n’y a pas de questions interdites. Nous ne serons pas d’accord sur tout, c’est normal, c’est la démocratie”, souligne Emmanuel Macron. “Mais au moins montrerons-nous que nous sommes un peuple qui n’a pas peur de parler, d’échanger, de débattre. Et peut-être découvrirons-nous que nous pouvons tomber d’accord, majoritairement, au-delà de nos préférences, plus souvent qu’on ne le croit”. Marine Pennetier, édité par Julie Carriat

Reuters 

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