Le sort de deux mouvements signataires de l’accord exclus de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) constituerait le principal point de blocage dans la composition effective du comité de suivi.
Le 15 mai, après le paraphe par toutes les parties du projet d’accord de paix et de réconciliation élaboré par la médiation internationale, le gouvernement, les mouvements armés de la Plateforme et deux autres de la Coordination procédaient à la signature solennelle du document de paix issu de longs mois de pourparlers intermaliens dans la capitale algérienne.
Lors de cette cérémonie qui s’est déroulée en présence de plusieurs Chef d’Etats et autres grandes personnalités, le gouvernement a d’autant gagné son pari de donner toute sa portée à l’évènement qu’il a réussi à obtenir la signature de deux mouvements appartenant à la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) dont le directoire avait pourtant décidé de surseoir à toute signature avant la « clarification » d’un certain nombre de questions.
L’accord de paix, signé depuis le 20 juin par toutes les parties, vient d’être rattrapé par l’une des combines qui ont marqué son adoption.
La CPA dissidente et la CMFPR2, les deux mouvements exclus de la CMA depuis leur acte contrevenant aux consignes de la direction de leur coalition, sont désormais indésirables à la fois du côté de leur CMA d’origine mais aussi du côté de la Plateforme, laquelle a été sollicitée pour les recueillir.
L’appartenance de ces deux mouvements signataires à aucun des regroupements de mouvements politico-militaires constituerait la principale cause du statu quo persistant dans la mise place du comité de suivi.
Prévu pour tenir des réunions mensuelles, le comité de suivi est à sa troisième rencontre. Mais si les différentes tractations ont permis l’adoption du règlement intérieur dudit comité, la désignation des représentants des mouvements devant siéger en son sein divise toujours, notamment du côté de la CMA qui refuse de reconnaître ses compagnons de parcours.
Source : la Rédaction