Telle est la suggestion d’augmentation du prix du kilo de coton-graine envisagée comme une des pistes de solution à la sortie de crise formulée par le Front pour l’émergence et le renouveau au Mali (FER-Mali). Le maintien du prix au producteur risque de se traduire par une marge nulle voire négative des producteurs, dans un contexte général marqué par la faiblesse croissante de l’encadrement des producteurs par la Compagnie malienne de développement des textiles (CMDT), la hausse du prix des intrants coton et la baisse des rendements du coton.
L’argument actuellement invoqué en défense du nouveau mécanisme de détermination du prix d’achat du coton graine, à savoir la pertinence d’un prix initial assez faible et d’un prix final élevé permettant de se couvrir vis-à-vis d’un éventuel retournement du marché mondial pouvant se traduire par un déficit financier de la CMDT, mésestime le manque à gagner en termes de production cotonnière (et de recettes d’exportation) pour le Mali, issu de l’annonce d’un prix potentiellement désincitatif pour les producteurs.