La CAF s’est prononcée sur les différentes candidatures samedi à Addis-Abeba. La dernière CAN abritée par le Cameroun remonte à 1972
Positionné uniquement sur l’édition 2019, le Cameroun a donc gagné son pari. Les matchs de sa Can – un tournoi qu’il n’a plus organisé depuis 1972 – auront lieu à Bafoussam, Douala, Garoua, Limbé et Yaoundé. Le pays d’Issa Hayatou, le président de la Caf, devra en outre relever le défi de la sécurité. Garoua, dans le nord du pays, se trouve non loin de la zone d’activité de la secte islamiste Boko Haram, laquelle a déjà commis des attentats contre des amateurs de football, au Nigeria.
Pour les autorités en charge du football camerounais, l’utopie s’est enfin dissipée et le rêve s’est matérialisée. Reste celui de la réalisation effective des infrastructures sportives, hôtelières, de communication et de télécommunication en prospective. Le pays de Samuel Eto’o est en effet lancé dans un vaste chantier dénommé «Programme national de développement des infrastructures sportives (Pndis)» qui a déjà, dans la perspective d’abriter les matches de la Can 2019, accouché d’un stade Celui de Limbe. En plus de cet antre d’une capacité de 20 000 places, le Cameroun est lancé dans la matérialisation et/ou la réfection de quatre autres stades qui abriteront à échéance la compétition.
Dans la constitution du dossier technique du Cameroun, il est également mentionné des infrastructures connexes réalisées ou à réaliser telles que des hôpitaux, les hôtels, les transports (terrestre et aérien), les infrastructures de télécommunication qui faciliteront un bon déroulement de la compétition.
Les deux recalés que sont l’Algérie et la Zambie faisaient pourtant office de favoris au vu de l’état de leurs infrastructures sportives, routières et hôtelières. Mais selon plusieurs observateurs, l’un de ces deux pays qui disposent des stades déjà fonctionnels, pourrait être choisi pour l’édition 2017 initialement prévue en Libye. Mais ce pays, pour des raisons de sécurité, s’était désisté.
Malgré la présence de plusieurs pays candidats, le Ghana, le Mali, l’Ethiopie et la Tanzanie, la Caf pourrait être tentée de confier cette organisation à un pays de l’Afrique du nord (Algérie) ou du sud (la Zambie). Au contraire de l’Algérie, qui a déjà abrité une édition de la Can en 1990, la Zambie, championne d’Afrique en 2012, n’a jamais abrité une phase finale de Can. C’est le cas aussi de la Guinée désignée pour abriter l’édition 2023. Par ailleurs, le remplaçant de la Libye dans l’organisation de la Can 2017 sera connu en début 2015. Les dépôts de candidatures se poursuivront jusqu’à la fin du mois de septembre. Enfin, la Caf instaure en même temps un prix fair-play qui porte le nom de Albert Ebossé, footballeur camerounais tué le 23 aout dernier en Algérie après une rencontre de football. Notre pays le Cameroun se trouve ainsi honoré en Afrique.