(Agence Ecofin) – En raison de la crise sécuritaire qui sévit au Burkina Faso, l’éducation dans le pays connaît de nombreux défis dont, entre autres, les multiples cas d’abandon scolaire et les fermetures d’écoles. Une situation qui préoccupe au plus haut point les instances sous-régionales.
Les autorités burkinabés ont reçu une subvention de 200 000 dollars de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour soutenir le secteur de l’éducation, a-t-on appris d’un communiqué de l’organisation publié mercredi 9 novembre. D’après la publication, le financement sera utilisé pour maîtriser les taux d’abandon scolaire dans un contexte de crise.
Cette subvention a été accordée dans le cadre du programme d’appui à l’éducation d’urgence lancé en début de mois au Burkina Faso. Ce programme vise « à aider les Etats membres touchés par des conflits ou des crises humanitaires pour la réintégration scolaire et la poursuite de l’éducation des élèves et des étudiants en mettant l’accent sur les filles et les autres groupes vulnérables », explique le communiqué.
Au Burkina Faso, le programme va assurer la continuité de l’apprentissage et de la formation, créer un environnement pour les enfants déplacés, les filles et les autres groupes vulnérables dans les communautés, en vue de minimiser le décrochage scolaire, et sauvegarder les progrès et les investissements déjà réalisés dans le domaine de l’éducation.
Le dernier rapport de la Coalition mondiale pour protéger l’éducation contre les attaques « L’éducation prise pour cible » classe le Burkina Faso dans la colonne des pays où l’éducation est mise en danger par les conflits et autres crises sécuritaires. Entre 2020 et 2021 le pays des hommes intègres a enregistré entre 200 à 399 cas d’attaques contre l’éducation. De même, selon une note publiée en août 2019 par l’UNICEF, plus de 2 000 écoles ont été contraintes de fermer à cause des attaques terroristes entre fin 2017 et juin 2019.
Au-delà du Burkina Faso, c’est tout le système éducatif de la sous-région ouest africaine qui connait des tribulations en raison de l’insécurité. Après le Burkina Faso, le programme sera déployé au Mali, au Nigeria et au Niger.
Vanessa Ngono Atangana