Dirigé par l’ancien Premier ministre sous la Transition de mars 1992, Soumana Sacko, le Bureau Politique National de la CNAS-Faso Hèrè (Convention Nationale pour une Afrique Solidaire) réuni le 19 juin dernier, en session ordinaire à son Siège national, déclare qu’ » il n’est pas exact d’affirmer que la création d’un Organe unique pour les élections est demandée unanimement par toute la classe politique « .
Pour cause, il rappelle que, en 1996 et 1997, le Mali a fait l’expérience dudit » organe unique « avec des conséquences à tous égards catastrophiques, qui se résument comme suit : » gouffre financier, chaos organisationnel et logistique, annulation du scrutin législatif du 13 avril 1997 par la Cour Constitutionnelle, boycott du nouveau scrutin législatif et de l’élection présidentielle du 11 mai 1997, refus de la plupart des Partis d’opposition de reconnaitre le Président déclaré élu et ce, pendant près de 3 ans, etc… « .
» Cafouillage «
Aussi, soutient-il que les nouvelles autorités issues du coup de force militaire du 25 mai 2021 seraient mieux avisées de revoir leur diagnostic de l’ensemble du processus électoral et de résoudre la problématique imputable aux ratés du RAVEC et à l’imbroglio autour de la carte NINA. Et de déplorer qu’au-delà des désagréments administratifs indicibles causés par le cafouillage créé par ladite carte NINA, » des millions de citoyens maliens en âge de voter sont abusivement privés de leur droit constitutionnel de participer aux élections « .
Par ailleurs, la CNAS-Faso Hère renouvelle sa mise en garde aux nouvelles autorités contre l’application de l’Accord de paix et de la réconciliation issue du processus d’Alger, qu’elle juge comme » antinational et anticonstitutionnel « .
Enfin, le parti, qui se dit de rassemblement de l’avant-garde militante et révolutionnaire du peuple malien, rappelle que » les conditions constitutionnelles ne sont pas réunies pour entamer une quelconque révision de la Constitution démocratique du 25 février 1992. » Et qu’ » il n’y a, à ce jour, au-delà des clichés éculés et des critiques à l’emporte-pièce sans aucun fondement, aucun argument valable pour changer la constitution démocratique, ne serait ce que d’un iota ».
D.S
Source: l’Indépendant