Le ministre Jean-Yves Le Drian se rendra sur place cette semaine.
Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a annoncé un voyage “cette semaine” au Burkina Faso, alors que le bilan de l’attaque qui a visé le village de Solhan dans la nuit de vendredi a grimpé dimanche à 160 morts.
“Je me suis entretenu aujourd’hui avec le président (Roch Marc Christian) Kaboré. J’exprimerai à nouveau la solidarité de la France lors de mon déplacement cette semaine au Burkina Faso”, a indiqué le ministre des Affaires étrangères, dimanche sur Twitter.
Plus de 1 400 morts recensées en six ans
Un deuil national a été décrété samedi pour une durée de soixante-douze heures.
Des assaillants armés ont effectué raid meurtrier vers 2 h du matin contre le village Solhan, dans la province du Yagha, au Nord du Burkina Faso, à la frontière avec le Niger, tuant des habitants et brûlant des maisons et le marché.
“160 corps ont été inhumés dans trois fosses communes par les populations locales […], dont une vingtaine d’enfants”, a déclaré dimanche un élu de la région, cité par l’AFP.
Les victimes sont des “civils sans distinction d’âge, tués par les terroristes”, a déclaré le gouvernement dans un communiqué. Mais aucun groupe n’avait revendiqué dimanche l’attaque meurtrière.
Ce nouveau massacre, le plus meurtrier depuis six ans, a eu lieu dans la zone dite “des trois frontières”, entre le Burkina, le Mali et le Niger, régulièrement endeuillée par des assauts de jihadistes présumés liés à Al-Qaida ou à l’organisation État islamique.
Pus de 1 400 morts ont été recensées depuis 2015, entraînant l’exode d’un million de personnes fuyant les zones de violences.
Ces raids meurtriers se sont multipliés depuis le début de l’année, les civils payant le plus lourd tribut. Les forces armées ont lancé une opération d’envergure dans les régions du Nord et du Sahel, depuis le 5 mai, pour essayer de mettre fin aux bains de sang, en vain.