Il y’a quelques mois, tous les désœuvrés et déshérités de Bamako ont pris refuge dans cette partie de l’hippodrome. Ce secteur communément appelé Hippodrome II est muni de bâtiments inhabités. Beaucoup de propriétaires aimeraient voir le quartier pleinement viabilisé, pour occuper leurs locaux.

Quant à certains, faute d’exil, ils laissent ces belles constructions aux mains des agences immobilières. Celles-ci, sans aucune mesure relative à l’acquisition de ces appartements, les octroient à qui veut prendre. C’est pour dire qu’aujourd’hui, ce quartier abrite un nid de bandits et narcotrafiquants venus de tous les quartiers indexés de grand banditisme. Le commissariat du 3e Arrondissement, dont la principale mission est de sécuriser les personnes et les biens de cette commune de Bamako, a été à maintes reprises alerté de la grande attaque dont sont victimes les pauvres citoyens de ce quartier. Rares sont les fois où passent ces agents de sécurité,  de cet arrondissement chargé d’assurer la libre circulation des personnes et des biens en commune 2.

Exceptionnellement, ils passent entre 20 h et 21 h, au plus tard vers coup des 23 h, pour seulement, question de promenade et racolage sur la voie publique, comme si les petites filles venues de la brousse, étaient les seules auteurs de cette contravention, sans fondement juridique. Celles-ci, accompagnées de quelques pauvres jeunes innocents se voient embarquer pour l’aventure nocturne.

C’est rare de voir une patrouille de police s’y effectuée, en ces heures animées ou même non avancées de la nuit, dans une localité à forte délinquance. Ce quartier est aujourd’hui un accroissement imminent, une courbe accélérateur, une grande évolution vers des pratiques délictuelles et mêmes criminelles. Un vol à main armée, une vente et une consommation de drogue ne sauraient qu’être qualifiés que de criminels.

Où sommes-nous ? Sommes-nous dans un Etat de droit. Où est cette application du droit ? Que font ces hommes supposés et censés assurés la sécurité des pauvres citoyens ?

En effleurant d’une manière rudimentaire, successivement, des boutiques ont été vidées de leur contenu par des hommes armés. Il y a un mois, un salon de coiffure a été mis à nu, un conducteur de taxi en la personne de Djigui a été victime de vol à mains armées, 3 boutiques servant de loge aux vendeurs ont été braqués la même nuit. Le dernier, en la personne d’Ousmane Fofana, voulant montrer une opposition de force s’est retrouvé à l’hôpital Gabriel Touré.  Plus d’une dizaine de familles ont été victimes de vols de motos, de téléphones, etc.

Daouda Maiga