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Le 2ème round de la grève dans les écoles publiques : L’horizon s’obscurcit

Suite à l’échec des négociations avec le Gouvernement, les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 observent le troisième et dernier round de leur grève des 240 heures allant du lundi 28  janvier au vendredi 1er février 2019. Pour expliquer  ce qui constitue la pomme de discorde, notons, entre autres, l’octroi d’une prime de documentation, l’octroi d’une prime de logement, la relecture du décret 529, l’annulation des décrets 0800 et 0801, l’accès des fonctionnaires-enseignants des Collectivités aux services centraux de l’État.

Côté des écoles publiques, les syndicats de l’éducation, signataires de l’Accord du 15 octobre 2016 sont à leur troisième de grève depuis le  début de cette année scolaire. Mais, malgré les conséquences désastreuses et les séquelles que cette série de fermetures des classes causera à nos enfants et à l’école malienne à l’avenir, le Gouvernement du Hérisson ne semble pas vouloir s’inscrire dans la logique du  dialogue devant permettre à notre pays de sortir de l’ornière.  Sur les 10 points de revendications des Syndicalistes, le Gouvernement ne semble être disposé à  discuter qu’autour de quatre seulement. À savoir : «La régularisation de la situation administrative et financière pour des sortants des grandes écoles comme l’ENSUP et autres ;  L’application effective  et immédiate du Décret relatif aux  primes des Fonctionnaires dans le cadre de leurs missions ; L’intégration des Fonctionnaires non enseignants dans les corps des enseignants et  L’adoption immédiate du projet de Décret portant plan de carrière du personnel enseignant».

Concernant le souci des parents d’élèves sur une éventuelle année blanche ;  pour les syndicalistes, cela dépendra de la responsabilité des Décideurs politiques ; car, selon un de leurs Responsables, s’ils prouvent que l’école n’est pas leur priorité, les grèves vont continuer. Sur ce point, Amadou Coulibaly, Secrétaire Général du SYNEB, lors de son passage sur le plateau de l’émission Foroba Baro de Renouveau TV a alerté clairement : «Tant que nos doléances ne sont pas satisfaites, il n’y aura pas d’école cette année». Donc, la reprise des cours dans les écoles publiques risque de prendre encore du temps. Vu l’attitude indifférente du Gouvernement au nom d’une «fermeté» non constructive que se targue le Premier Ministre, Soumeylou Boubèye Maïga alias LE HERISSON, l’option d’une grève illimitée dans les écoles publiques n’est pas écartée. N’ayant aucune de leurs progénitures étudiant au Mali, du moins dans les écoles publiques, nos autorités font, donc, sourde oreille face à tous les incessants appels mettant en garde l’Etat face aux conséquences de la fermeture des classes à l’intérieur du pays. Mais, malgré tout, le Régime d’Ibrahim Boubacar Kéïta reste indifférent. Face à ce comportement irresponsable, les parents d’élèves et les élèves eux-mêmes sont montés au front, ils disent ne plus vouloir rester  bras croisés face à la dégradation de l’avenir de leurs enfants. En tout cas, aucun dialogue sérieux n’est engagé du côté de Koulouba, car sur les berges de la Rive gauche du fleuve Niger, aucune suite escomptée n’est en vue. Les revendications des enseignants n’entament en rien dans les soi-disant principes de fermeté du HERISSON. Alors que la baisse du niveau des élèves est un  phénomène inquiétant. Dans certaines localités, des écoles sont fermées, pas à cause de l’insécurité, mais surtout parce que les enseignants y sont absents.  Si des mesures ne sont pas prises dans l’immédiat par IBK lui-même, cela aura des conséquences néfastes sur l’avenir du pays et ça risque même de plonger dans la logique d’une autre Révolution synonyme de celle de « Mars 91 ».

Mahamadou YATTARA

LE COMBAT

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