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Le 2è Salon des Médias a vécu : Vive le prochain !

Ouvert le mercredi 7 juin 2023, le Salon des Médias a tiré ses rideaux le samedi 10 au Palais de la Culture de Bamako, sur les berges du fleuve Niger.

Organisé par les agences Créacom Afrique et ‘’La Différence’’ le SAM boucle ainsi sa 2è édition sous un thème dont l’intérêt a contribué au succès de l’événement : «La presse à l’ère du digital : défis et enjeux». Ainsi y ont activement pris part plusieurs organes de presse écrite, radios, télévisions, presse en ligne et réseaux sociaux du Mali et de la sous-région -Guinée, Niger, Burkina Faso, Sénégal.

L’événement qui s’institutionnalise a été marqué par des expositions, des panels, des émissions télévisées et même des activités de renforcement des capacités, à travers ‘’l’Ecole du Salon’’ qui a permis de former une trentaine d’acteurs de l’information, dont les deux meilleurs ont été motivés par les prix portant respectivement les noms de deux regrettés confrères, Togola Hawa Séméga et Sissoko Issa Fakaba.

C’est l’une des innovations qui ont rehaussé l’éclat de ce 2è SAM, tout comme l’affluence et la qualité de la participation. Pour les organisateurs aussi bien que de nombreux participants, les objectifs ont été amplement atteints car ce fut un endroit idéal pour les uns et les autres d’agrandir leur réseau professionnel (réseautage) d’être encore plus près de leur public (la proximité) et pour découvrir et rencontrer des annonceurs.  Vivement donc la prochaine édition !

Drissa Togola

 

Et de deux pour “Le Challenger” !

Votre bihebdomadaire a encore bien assuré sa présence à cette édition du Salon des Médias du Mali. A en juger par le flux de visiteurs dans notre stand, leur intérêt pour les produits et prestations de Challenge Communication! Du matin  au soir, la dynamique équipe dépêchée sur place (Togola, Saouti, Douglas, Siriki,  rejoints parfois par le Directeur général de Challenge Com et le Directeur de publication de ‘’Le Challenger’’, répondait aux attentes de visiteurs manifestement attirés par la diversité et la qualité de l’offre. La preuve par les centaines des flyers emportés comme de petits pains par les visiteurs qui ont aussi manifesté leur intérêt pour les autres supports et les archives des 21 ans du journal. Cerise sur le gâteau : c’est le rédacteur en chef en personne qui a assuré la formation en infographie de l’Ecole du Salon.

 

L’engouement du gouvernement

Le 2è SAM a été mis à profit par le gouvernement – en pleine campagne pour le Référendum – pour exprimer ses préoccupations et ce qu’il espère des médias. Lesquels ont, à leur tour, saisi la balle au bond, pour lui rappeler aussi les leurs !

– Le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, qui a présidé la cérémonie d’ouverture, a déploré que l’heure soit à la guerre de la communication, à travers notamment la désinformation et l’intox. Aussi a-t-il émis le vœu de voir s’impliquer  les acteurs, publics et privés en train de véhiculer la bonne information.

– Harouna Mamadou Toureh, ministre de la Communication, de l’Economie numérique et de la Modernisation de l’administration,  a rappelé le rôle important des médias dans «la guerre informationnelle… plus dangereuse que la guerre par les balles».

 

-Ibrahim Ikassa Maïga, ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les Institutions, a animé un panel sur le rôle des médias dans la vulgarisation des Assises nationales de la refondation. Après un rappel des circonstances ayant entrainé la chute d’IBK, il a présenté le chantier du Malikura, la vision et la volonté qui le sous-tendent, la méthode utilisée pour y parvenir, le point de mise en œuvre  du cadre stratégique des recommandations des A.n.r.

‘’Quid de la place et du rôle des medias dans tout ça ? Il s’agit d’édifier les Maliens. Et qui mieux que vous pour le faire, premiers objecteurs de conscience. Il faut interpeler le gouvernement, même si c’est bien fait pour qu’il fasse mieux ?’’

 

Voilà qui est bien dit. Reste que la réalité est tout autre.

– Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration territoriale porte-parole du gouvernement a dit au cours de son panel ‘’Nous sommes dans une transition politique et je ne pense que la liberté d’expression soit menacer. Chacun est libre de s’exprimer. Mais, on peut dire certaines choses mais d’autres, non’’.

Selon lui, personne ne peut développer ce pays en dehors de ses propres citoyens. “Nous avons tous nos familles dans ce pays, il est donc préférable de le soutenir.”  Selon lui, la liberté d’expression est une réalité au Mali. Cependant, certains comportements allant à l’encontre des intérêts du pays ne sont pas tolérables, a-t-il averti. Pour avoir spontanément et sans protocole répondu favorablement à la demande des organisateurs d’animer un panel, le ministre Maïga a eu droit à es fortes ovations.

 

– Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a animé le panel sur la «Diplomatie à l’ère du digital».  La diplomatie par essence est basée sur la communication, a-t-il déclaré. « Aujourd’hui, nous faisons face au défi de réseaux sociaux … », mais la collaboration avec les medias est nécessaire à plusieurs égards. Il est convaincu que «l’accès aux gouvernants doit être amélioré pour l’intérêt de ces derniers» répondant aux questions à ce sujet. Le ministre Diop  a enfin visité les stands et félicité les organisateurs du Salon.

 

Droits de l’enfant et changement climatique : A.f.a.d outille les professionnels de l’information

L’Association de formation et d’appui au développement -A.f.a.d- a organisé, du 8 au 9 juin 2023 à la Maison de la Presse du Mali, un atelier de formation des journalistes sur le thème «La Convention internationale des droits de l’enfant -C.d.e- et les techniques d’animation et de communication basées sur les droits des enfants dans un contexte de changement climatique».

L’Ong A.f.a.d a initié cette formation des professionnels de l’information, en partenariat avec Save the Children International à travers la Coopération suédoise au Développement International. C’est dans le cadre de la mise en œuvre des activités du Projet de Renforcement de la Société Civile pour les Droits de l’Enfants/Sida CSO.

Cet atelier visant à renforcer les capacités des acteurs des médias sur la C.d.e et les techniques d’animation et de communication basées sur les droits des enfants dans un contexte de changement climatique est très important pour A.f.a.d, a déclaré son Directeur exécutif, Ahmed Sékou Diallo. «Nous parlons des droits des enfants. Nous parlons des droits de nos enfants. Nous nous battons tous pour les envoyer à l’école, les amener chez le médecin, pour qu’ils ne souffrent pas de faim, qu’ils soient dans les meilleures conditions, qu’ils soient heureux. Ils ne peuvent pas être heureux si, véritablement, ils ne jouissent pas de tous  leurs droits et nous ne pouvons pas les amener à jouir de ces droits si nous ne connaissons pas ces droits», a-t-il soutenu.

Le projet Sida/CSO est une initiative régionale a expliqué la représentante de Save the Children International, Rahamatou Maïga. Il regroupe 6 pays, dont le Mali pour la période 2022 à 2026.

Pour animer la session, A.f.a.d a fait appel à Souleymane Cissé,  une référence sur les questions environnementales et climatiques au Mali. À travers plusieurs modules, il a entretenu l’assistance sur les droits de l’enfant dans le contexte de changement climatique. Les nombreuses questions et réponses en plus des cas pratiques ont permis aux participants de mieux appréhender les enjeux.

Mariam Abdoulaye Koné, Stagiaire

Source : Le Challenger

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