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Le 1er Mai et les exigences du front social : «Une érosion du pouvoir d’achat engendre un déséquilibre… », prévient l’UNTM

Contrairement aux autres années, l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), la plus grande centrale syndicale, a célébré le 1er mai, journée internationale des travailleurs, dans la plus grande simplicité avec une conférence de presse couplée à une conférence débat animée par son secrétaire administratif, Issa Bengaly.  Placées sous le signe «de la Paix et de la cohésion sociale », l’occasion était bonne pour les leaders de la centrale syndicale de mettre le curseur sur leurs revendications en souffrance. Au nombre desquelles le Secrétaire administratif a noté la restitution et la protection des parcelles d’expérimentation de l’IER.

«S’il est vrai que la recherche est au service du développement, cette zone d’utilité publique dédiée à la recherche doit être protégée des prédateurs. De 1 068 hectares jalousement conservés sous le Président Moussa Traoré, l’ère de la démocratie a vu l’IER dépouillée d’une grande partie de ses terres. Et les 268 hectares restants constituent la convoitise de bons nombres de prédateurs, notamment la Mairie de la Commune I, quoique le domaine soit clôturée à hauteur de 333 millions de francs par la Banque Mondiale», déplore Bengaly. Selon lui, cette situation est devenue très préoccupante pour l’UNTM qui interpelle les autorités à prendre toutes dispositions nécessaires pour mettre fin à la spéculation foncière à ce niveau.

Les points de revendication en souffrance concernent également l’intégration des enseignants des ECOM dans la fonction publique de l’Etat et des collectivités.  « Le gouvernement n’est pas en train d’honorer le quota accordé dans le PV du 05 février. Ce quota était de 600 enseignants par an et qui pouvait même être revu à la hausse. L’UNTM exige le respect du quota de 2022 et de 2023 », prévient le porte-voix de de la centrale syndicale, tout en interpellant les autorités sur la situation des travailleurs compressés et des partants volontaires, les cas d’atteinte à la liberté syndicale et licenciement abusif de syndicalistes au niveau de la mine d’or (SOMISY à SYAMA), etc.

L’attention de l’UNTM porte en outre sur la transposition dans le secteur privé du bénéfice des efforts consentis par le gouvernement aux salariés du public et du parapublic de 2014 à 2022. Selon Bengaly, des négociations sont en cours avec le CNPM, l’organisation patronale, pour aller à l’amélioration des salaires au niveau du secteur privé.

Par-delà ces préoccupations relatives au protocole du 05 février 2021, Ia central s’est dit disposée à s’assumer dans la poursuite de ses objectifs stratégiques pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs. «Les agressions administratives dont elle a fait l’objet ne la feront pas reculer», a martelé le syndicaliste en s’indignant du traitement infligé par l’Administration de l’Enseignement aux militants du SNEC s’étant sacrifiés pour sauver l’année scolaire 2021 à travers la tenue des examens, tous relevés de leur poste au profit de ceux-là qui voulaient prendre en otage les examens. «Ils sont aujourd’hui les cibles des nouveaux DCAP savamment nommés et leur tort, c’est d’avoir permis la tenue des examens», s’en offusque-t-il, en déplorant les interprétations de l’UNTM demeurent sans suite de la part du Gouvernement».

L’UNTM suit avec le même intérêt le litige qui oppose les opérateurs téléphoniques (ORANGE, SOTELMA-MALITEL) au REMACOTEM, quoiqu’elle ait choisi de mettre en sourdine certaines revendications au nom de la trêve et de l’insécurité qui plonge le pays dans une crise socio-économique, a laissé entendre son Secrétaire administratif. Et d’exprimer au passage son inquiétude face à la flambée des prix et à la conjoncture gravissime qui impacte le panier de la ménagère.

Il urge par conséquent d’inviter le gouvernement à considérer qu’une érosion prononcée du pouvoir d’achat engendre un déséquilibre dont la correction serait plus douloureuse», a relevé Issa Bengaly, en soutenant que les autorités devraient être plus intransigeants vis-à-vis des opérateurs économiques ayant bénéficié de subventions de l’Etat. «Il est inconcevable que, malgré les efforts consentis par le Gouvernement, certains commerçants se donnent le luxe d’augmenter les prix des produits», renchérit le responsable syndicale dont les doléances incluent par ailleurs la solution aux multiples délestages qui affectent les usagers.

 

Amidou Keita

Source : Le Témoin

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