Les pourparlers concernant le règlement du conflit en Ukraine ne peuvent se reposer que sur le respect des intérêts de la Russie, a déclaré ce vendredi le chef de la diplomatie russe à l’issue de son entretien à Ankara avec son homologue turc.
Moscou a plus d’une fois répété qu’il ne renonçait pas aux négociations, a cependant rappelé Sergueï Lavrov.
Selon lui, les déclarations de l’Occident, qui affirme que les hostilités en Ukraine ne peuvent pas être arrêtées, est un “procédé peu scrupuleux”.
Kiev, Washington et Bruxelles le réitèrent quotidiennement, tout en exigeant de la Russie d’arrêter les hostilités et de se mettre à la table des négociations, ce qui contredit l’affirmation sur l’impossibilité de les arrêter et de négocier, a expliqué M. Lavrov.
“Ce que fait l’Otan avec l’Ukraine ne vous regarde pas”
L’Occident a dédaigné les préoccupations légitimes russes “que nous avons exprimées de longues années dans le dialogue avec nos collègues occidentaux”, a déclaré le ministre. “Ce que fait l’Otan avec l’Ukraine ne vous regarde pas”, aurait dit l’Occident.
Avant le début du conflit, l’Ukraine participait régulièrement aux manœuvres militaires avec l’Otan et accueillait ses instructeurs sur son territoire, lesquels y formaient des unités. En outre, l’Otan a soutenu le souhait de Kiev de rejoindre ses rangs à l’avenir.
Les États-Unis essaient d’établir une hégémonie totale dans les relatons internationales, a souligné le ministre. “Il doit s’agir des principes sur lesquels sera basé le nouvel ordre mondial dont nous avons tous besoin, au lieu de l’ordre mondial unipolaire, celui d’un seul hégémon”.
Ankara disposé à aider
Pour sa part, Mevlut Cavusoglu a noté que l’Ukraine avait été l’un des principaux thèmes lors des pourparlers avec Sergueï Lavrov.
“Nous avons souligné une fois de plus que nous attendons une fin du conflit résultant de négociations sur la base du droit international. Comme toujours, nous avons exprimé la disposition d’Ankara à appliquer tous ses efforts pour le régler”, a-t-il déclaré lors d’un point-presse.
Il a en outre exprimé sa préoccupation face à une éventuelle escalade en Ukraine au printemps. “Il n’y aura pas de vainqueur dans cette guerre”, a-t-il ajouté, promettant de poursuivre une politique objective et équilibrée.