Le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans a revendiqué l’attaque qui a visé, le 22 juillet, le camp militaire de Kati, près de Bamako. L’assaut, mené en représailles au recrutement des mercenaires de Wagner «pour tuer des innocents», a coûté la vie à sept assaillants et un militaire.
Principale alliance terroriste du Sahel liée à Al-Qaïda, le GSIM (Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans) a revendiqué, ce samedi 23 juillet 2022, l’attaque qui a visé, hier vendredi, le camp militaire de Kati, non loin de Bamako. A l’aide de deux voitures piégées, renforcées par l’action de kamikaze, les terroristes ont visé une installation de la Direction du matériel, des hydrocarbures et des transports des forces armées maliennes.
«Les héros de la victoire de l’islam et des musulmans, en défense des opprimés et en représailles pour les faibles, ont mené des attaques près de la résidence du président de la Transition et de celle du ministre de la Défense», a indiqué le GSIM, dans un communiqué revendiquant l’attaque ayant coûté la vie à sept terroristes et un soldat. Les autorités maliennes ont fait état de six blessés, dont cinq militaires et un civil. «Les moudjahidines ont brûlé plusieurs voitures puis se sont retirés grâce à Dieu, en toute sécurité», précise le communiqué.
Dans le détail, le GSIM explique que «le frère martyr Abdallah a avancé avec sa voiture piégée et a détruit l’entrée de la caserne ainsi que ses gardes. Puis le héros migrant, Dhu al-Yadayn al-Burkini, a avancé avec sa voiture piégée, jusqu’à ce qu’il atteigne le centre de la caserne, avant de la détruire». «Enfin, nous disons au gouvernement de Bamako : si vous avez le droit d’engager un mercenaire pour tuer des innocents sans défense, alors il est de notre droit de vous détruire également», poursuit le groupe dirigé par Iyad Ag Ghali.
Le GSIM qui a porté allégeance à Al-Qaida, fait ainsi allusion au groupe russe Wagner, souvent accusé d’exactions contre les populations. Début avril dernier, l’armée malienne, aidée des mercenaires russes, avait annoncé avoir neutralisé 203 terroristes au cours d’une opération d’envergure menée du 23 au 31 mars 2022, dans la région de Mopti, au centre du Mali. Une action qualifiée d’exactions à l’international avec le groupe Wagner pointé du doigt. D’ailleurs, Washington avait demandé l’ouverture d’une enquête pour élucider cette affaire.