Bamako, 28 novembre (AMAP) L’Association dénommée « Filles en détresse », créée en 2004, qui vise à promouvoir à la réinsertion des filles-mères dans le circuit social et économique, a, solennellement, lancé ses activités, jeudi dernier, à travers une conférence-débat animée par le Dr Ibrahima Haïdara, psychologue sur le thème : « La place de la fille-mère dans la société ».
« La sexualité est très libérée. Les filles n’ont plus peur de tomber enceinte. Malheureusement, elles se retrouvent confrontées à des difficultés », a déploré Dr Haïdara. Il a expliqué que toutes les difficultés auxquelles ces filles sont confrontées nécessitent un partenariat public-privé et des psychologues, médiateurs, représentants des forces de l’ordre et parents pour trouver des alternatives à la problématique.
« Les causes des détresses des filles sont multiples et relèvent de l’immaturité de la jeunesse » a expliqué la présidente de l’association, Mariama Samaké qui, comme plusieurs panelistes, a participé aux échanges. Elle a exprimé sa volonté d’offrir davantage de perspectives aux filles et à leurs enfants et a rappelé la conviction de l’UNESCO, selon laquelle, « Neuf années d’éducation gratuite et de qualité permettent à une fille de changer son avenir, celui de sa famille et de son pays ».
Mme Samaké a annoncé que trente filles vont bénéficier de kits de formation. Ce kit individuel englobe une formation, les supports associés, une visite médicale et le transport vers les lieux de formation.
L’association s’est fixée comme objectif la mise en place d’un projet d’intérêt général incluant l’éducation, la santé et l’environnement, dans le cadre d’un développement communautaire équitable, au Mali où on note une augmentation visible des adolescentes mineures et mères, une situation qui préoccupe.
Ainsi, le soutien aux filles mères, la mise en place des mécanismes de protection des adolescents mineurs, la promotion et la subvention pour l’éducation des jeunes filles mères, la lutte contre les infections sexuellement transmissibles et le VIH/Sida, le repositionnement du planning familial et la lutte contre le travail et le trafic des adolescentes sont, aussi, des objectifs visés par l’association.
Elle entend recenser des filles mères, les sensibiliser et accompagner leur réinsertion à travers une formation professionnelle, une assistance psychologique, gynécologique et pédiatrique pour ce qui concernent leur progéniture. Cela dans un contexte où la sexualité est perçue comme un sujet tabou. Malgré le changement générationnel, les mentalités restent figées par rapport à la perception de la sexualité dans la société.
RDG/MD (AMAP)