L’association Yélimané Dagakane persiste et signe. Il n’est plus question de laisser le maire Tamassa Kébé gérer les affaires de la commune rurale de Konsiga.
Ces déclarations ont été faites le dimanche 25 novembre 2018 au siège de l’association à Baco-Djicoroni ACI au cours d’une conférence de presse, axée sur deux thèmes à savoir la démission de 7 conseillers communaux de Konsiga et l’arrestation de Mahamadou Kagni Kébé.
Selon le président de la jeunesse de Konsiga, Aboubacar Siby, le conseil communal ne fonctionne pas depuis le 15 décembre 2017, date à laquelle des violents affrontements ont opposé les jeunes aux forces de sécurité faisant un mort et plusieurs blessés. Les jeunes ont pris la décision d’occuper la mairie afin de la garder pour la sécurité des populations et du maire, a-t-il souligné. Sur les 11 membres du Conseil communal, a précisé Aboubacar Siby, 7 ont démissionné depuis cette affaire. « Voici les lettres de démission des 7 conseillers. Ils ont apposé leurs empreintes digitales », a-t-il martelé en brandissant les documents. Il a donné des détails sur le revirement de certains conseillers en chargeant le député Mamadou Hawa Gassama. « Les conseillers ont été logés chez Mamadou Hawa Gassama », a fait savoir le président de la jeunesse de Konsiga. Pour lui, le maire Tamassa ne peut plus gérer la mairie.
Aboubacar Siby a expliqué les conditions de l’interpellation de Mahamadou Kagni Kébé par la Brigade d’Investigation Judiciaire sur plainte du maire de Konsiga. Il accuse non seulement le député Gassama mais aussi le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, de tirer les ficelles de cette plainte contre ce malien vivant aux USA. « Nous n’avons rien compris de l’arrestation de Kagni Kébé. Est-ce que nous sommes des maliens ? C’est fini. Les jeunes ne quitteront plus jamais la mairie », a lancé une vice-présidente de l’association Yelimané Dagakane, Mme Bintou Dramé.
Le chef de village de Konsiga, Maciré Kébé, a témoigné en donnant des informations sur les démissions des conseillers communaux. Le notable de Konsiga est formel : les élus ont volontairement démissionné. Selon lui, les chefs de village n’accepteront plus que le maire revienne diriger la commune. Le porte-parole du bureau central de l’association Yelimané Dagakane, Bakary Diambou, enfonce le clou : « Tout sauf le maire Tamassa. Jamais Tamassa ne mettra les pieds à la mairie ».
Les responsables de l’association Yelimané Dagakane demandent au gouvernement de tirer les conclusions des démissions des conseillers communaux en installant une autorité intérimaire à la mairie de la commune rurale de Konsiga.
CD
Source: lechallenger