C’était prévisible que certains partis politiques soutiennent le futur CNT après la vague contestation de certains politiciens de ne pas adhérer à l’organe législatif (CNT) sans qu’il ne soit au préalable un ajustement sur la clé de répartition des membres qui devront siéger.
Depuis la vague contestation des politiques contre une emprise des militaires dans l’organe qui est censé être l’Assemblée Nationale de la transition, certains partis politiques n’avaient pas cautionné ce vent de contestation et ils ont donné leur soutien aux militaires d’adhérer au CNT. Même si les gens s’entendaient à ce que l’ASMA rejoint la junte, on ne savait pas quand. Maintenant que c’est chose faite, l’ASMA vient démontrer sa position qui selon eux serait une stratégie politique. Pour la mouvance de l’opposition et certains de la majorité de l’ancien président, cela est observé comme une ruse de l’ASMA qui a été toujours un parti attirant. Il ne faut pas oublier l’époque où le parti avait fait objet de plusieurs adhérents, surtout du rang du camp présidentiel. Cependant, ce n’est pas le président du parti qui siégera au conseil puisqu’il se voit candidat pour les présidentiels en vue. En attendant les élections présidentielles, les militaires jouent la carte de dispersion en essayant de limiter l’âge d’accès à la magistrature suprême. Déjà, ils ont les postes stratégiques à leur guise, mais le plus dangereux pour eux serait d’accepter de former le CNT comme convenu. Avoir le monopole de l’organe législatif cela pourrait causer un autre vent de mauvais augure pour le pays. Les signes de ce mauvais augure se font observer avec notamment les grèves illimitées des administrateurs civils, les enseignants du supérieur, de la Santé, un peu dans tous les secteurs économiques du pays. Peut-on dire que cette transition aura son nom dans les bouches de la population même après les élections ? Puisqu’elle a ouvert la voie à l’augmentation des opportunistes de la façon la plus ignoble. Ni la dignité ni les valeurs spirituelles n’empêchent plus personne à faire des actes de bassesses. Notre Patrie est malade d’une maladie dont les remèdes n’appartiennent qu’à ces filles et fils.
À suivre
Lansine Coulibaly
Source : LE COMBAT