Nous sommes presqu’à la fin de la saison pluvieuse et la compagnie malienne de navigation fluviale n’a pas encore repris cette année ses activités. Et cela depuis l’attaque contre le bateau Tombouctou le 07 septembre 2023. Une situation dénoncée par des jeunes qui font des activités autour du bateau. Ils déplorent une baisse de leur chiffre d’affaire. Toutefois, certains ont déjà eu des alternatives.
Chaque année, les bateaux font la navette entre Koulikoro- Mopti et Tombouctou. En août dernier la COMANAF avait annoncé la reprise de la campagne fluviale avant de reporter cette décision. Une situation qui a fortement impacté les jeunes qui mènent des activités autour de cette navigation fluviale. Ils sont bouchers, vendeurs de fruits, de rafraîchissement, porteurs des bagages entre autres.
Ce jeune boucher rencontré au quai d’embarquement rapporte qu’il pouvait « vendre deux moutons ».
Aminata Dembelé vendeuse de rafraîchissement quant à elle gagnait au minimum 100.000F CFA. « Mais aujourd’hui, je ne fais rien » martelé t-elle.
A Koulikoro, Alou Tembely commerçant affirme qu’il gagnait bien sa vie « en amenant les produits du sud au nord et ceux du nord au Sud ».
Comme dans les régions du sud et du centre, l’impact se fait aussi sentir au nord du pays. Le commerce n’est plus fructueux à Diré, cercle de Tombouctou, en croire Boureima Guindo, chef d’escale COMANAF Diré. « Depuis le 7 septembre 2024, on a senti vraiment des difficultés par rapport à l’arrêt immédiat des bateaux. Aucune activité ne bouge à Diré », confesse cet agent de la COMANAF.
Pourtant ils n’ont qu’une seule aspiration, la reprise de cette navigation. C’est pourquoi, ils lancent un appel aux autorités « afin de prendre des dispositions idoines ».
En attendant, la prochaine reprise de la campagne fluviale de la COMANAF, la situation financière de ces jeunes se dégrade de jour en jour.