L’armée malienne peut commencer à se diriger vers Kidal (nord) à partir du 1er février pour reprendre le contrôle de cette ville symbole qui échappe de longue date à l’autorité de l’Etat malien, a indiqué mercredi la mission de l’ONU dans le pays (Minusma). C’est à l’armée malienne de décider à présent si elle retient cette date de déploiement, a dit une source onusienne.Une commission technique, réunie le 24 janvier au quartier général de la Minusma à Bamako, a fait le point sur les aspects logistiques et techniques du retour des forces maliennes à Kidal, selon la mission.
Le président de la commission, le général Dennis Gyllensporre, commandant de la force de l’ONU, “a demandé la poursuite de la mise en place des équipements du bataillon, tout en soulignant que cela ne devrait pas être un obstacle au déploiement prévu le 1er février”, a rapporté la Minusma.Dans les faits, quelques centaines de soldats sont déjà à Gao, à environ 200 km au sud de Kidal, et se mettraient en branle le 1er février pour gagner Kidal au bout de quelques jours de piste.
Le retour de l’armée malienne, aujourd’hui sous le contrôle d’ex-rebelles, est anticipé comme une affirmation forte de l’autorité de l’Etat malien sur le territoire, dont de larges pans lui échappent.Il constituerait une “étape déterminante dans la mise en oeuvre” de l’accord de paix d’Alger de 2015, dit la Minusma dans un communiqué.L’application de cet accord est considéré comme un facteur primordial d’une sortie de crise au Mali, confronté depuis 2012 aux insurrections indépendantistes, salafistes et jihadistes et aux violences intercommunautaires qui ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés. La crise, qui s’est propagée aux pays voisins, s’est aggravée ces derniers mois.
AFP