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L’armée malienne, ce gros engin victime de son sous équipement

Les attaques meurtrières contre les FAMAS sont si fréquentes qu’elles ne se comptent plus. La dernière remonte au 02 mai 2017. Elle s’est déroulée au centre du pays et neuf vaillants FAMAS ont trouvé la mort. C’était suite à une embuscade tendue par des terroristes entre les localités de Niono et Nampala. Cette attaque meurtrière fait suite à une autre, cette fois ci dans la région de Tombouctou. Là, ce sont quatre militaires qui ont péri.

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L’attaque au centre du pays a visé un convoi de l’armée malienne. Une des voitures a sauté sur une mine ; immédiatement, des rafales d’armes automatiques en ont suivies. La panique s’installe et l’armée a tenté par tous les moyens de maitriser la situation. Finalement, au terme de violents échanges de tirs, les soldats parvinrent à repousser les assaillants et à causer de pertes à leur niveau. Cependant, l’armée aussi a compté ses morts. Neuf au total en plus des véhicules hors état.

Cette opération des terroristes contre les FAMAS au centre est différente de celle du camp de Gourma Rharous, à quelque 120 km à l’est de Tombouctou. L’attaque de Rharous était une opération commando, menée très tôt le matin par des jihadistes, appuyés par une colonne d’engins à quatre et deux roues. La suite est connue. Quatre soldats tués. L’intervention et la poursuite aérienne des forces Barkhane, en appui aux FAMAS, permettent de neutraliser plusieurs assaillants.

Suite à cette attaque du camp de Gourma Rharous, l’état d’urgence a été prolongé. A Bamako, il est clair pour les maliens que le problème se trouve ailleurs. Il est à chercher forcement au niveau de l’équipement des forces armées. « Nos militaires ont besoin de beaucoup plus d’actions et de moyens à la hauteur des enjeux », estime Bouba Diarra, à l’instar de la quasi-totalité des maliens.

En effet, pour une zone difficilement accessible comme le nord, doter l’armée d‘équipements adaptés est un avantage certain que le président IBK a promis dans son discours du 20 janvier, fête de l’Armée malienne.

Des hélicoptères de combat, des moyens de renseignement sophistiqués, une formation adaptée, voilà ce que les maliens veulent voir maintenant. Pourtant, tout cela fait partie de la politique de réforme du secteur de la sécurité comme l’atteste la Loi d’Orientation et de Programmation Militaire qui, curieusement, peine à se faire voir des citoyens maliens.

D’ici là, le Mali avance sur un autre chemin. Celui d’une loi d’orientation et de programmation de la sécurité intérieure, dont le projet a été adopté par le Conseil des Ministres du mercredi 26 avril 2017. La loi d’orientation et de programmation de la sécurité intérieure est là pour combler des dysfonctionnements et insuffisances au niveau des forces de sécurité. Il s’agit surtout du manque de personnel, la faible capacité opérationnelle, le manque d’équipements et d’infrastructures adaptés.

Gageons que cet autre projet ne sera pas un de plus pour la sécurité des maliens au moment où à Bamako, Kayes, Kidal, Tombouctou, Gao, … les maliens sont fatigués d’entendre  ou de voir, quasi quotidiennement, des fils, frères, pères soldats tombés au combat comme des mouches.  Il est temps que cela s’arrête.

Seybou KEITA

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