L’Afrique a besoin d’un grand nombre de transformations auxquelles la Russie peut contribuer, a estimé l’ambassadeur mauricien en Russie, Kheswar Jankee, dans un entretien accordé à Sputnik, à l’ouverture de la conférence parlementaire Russie-Afrique qui se tient les 19 et 20 mars à Moscou.
Elle est organisée en préparation du sommet Russie-Afrique qui aura lieu à Saint-Pétersbourg en juillet prochain.
Les deux événements permettent d’aborder la question de “comment peut-on promouvoir, industrialiser et développer l’Afrique”, a estimé l’ambassadeur.
“Il y a tout à revoir en Afrique. Je crois que l’appui de la Russie, ce sera une bonne chose pour nous, surtout en termes de justice sociale, de durée, de renouvellement de la loi, en termes de promotion de la démocratie en Afrique, [qui est] en train de revoir d’une certaine façon les relations qui existent entre l’Europe et l’Afrique”, a expliqué Kheswar Jankee.
Pied de nez à l’Occident
Ces pays s’y réunissent pour étudier notamment les modalités de leur partenariat malgré la pression occidentale exercée contre l’Afrique pour sa coopération avec Moscou:
“Un bon nombre d’Africains sont venus juste pour cela, pour voir dans quelle situation on peut collaborer. On peut avoir une win win situation, on peut travailler ensemble avec la Russie. Je crois que la balle est définitivement dans le camp de la Russie parce qu’elle a d’énormes ressources et capacités pour aller de l’avant, pour promouvoir l’Afrique, le continent africain et même l’île Maurice”, a indiqué l’ambassadeur, tout en ajoutant que son pays “a une approche très balancée envers la Russie”.
Il est d’ailleurs important que cette conférence soit “une bonne occasion” de faire le point, “surtout avec le nouvel ordre mondial“, poursuit-il.
La Russie “est définitivement dans une position mondiale aujourd’hui pour pouvoir dicter aussi ce qu’il faut faire en Afrique”, a souligné l’ambassadeur mauricien. Selon lui, ses “amis africains auront les mêmes” attentes.
Sur le plan global, les sujets clés du partenariat sont le commerce, les transactions internationales, tout comme les exportations et les importations, poursuit-il. Il y a aussi des défis comme promouvoir l’emploi et développer l’agriculture avec l’autosuffisance de l’eau, a ajouté l’ambassadeur.
Enfin, les participants pourraient enrichir les relations parlementaires russo-africaines, mais aussi celles “entre les différents leaders politiques de différents pays en Afrique”.