Les locaux du Centre national de documentation de la femme et de l’enfant de Bamako ont servi de cadre, hier jeudi 28 mai, au lancement de la plateforme » Arbre à palabres » sur les résolutions 1325 et 2250 des Nations unies. C’était sous la présidence effective du ministre de la Jeunesse et des Sports, Arouna Modibo Touré. Il avait à ses côtés, le président de la Coordination du Réseau des jeunes du G5-Sahel, Sidi Ali Ould Bagna. Cette rencontre avait pour but d’élaborer une feuille de route pour ladite plateforme.
Signalons que la mise en œuvre de cette nouvelle plateforme comprend l’organisation de plusieurs activités de formation sur le terrain qui concerneront toutes les régions du pays. Les bénéficiaires sont notamment les jeunes, les femmes et les leaders communautaires. Parmi les objectifs spécifiques de cette rencontre figurent la création et l’animation d’une plateforme des acteurs de la société civile intervenant dans le cadre de la résolution 1325 et de la 2250. Il s’agit aussi de lancer une application pour le monitoring et l’évaluation des impacts d’interventions de la 1325 et de la 2250. Cette rencontre vise donc à créer un partenariat constructif entre les acteurs des deux résolutions (1325 et 2250) avec les autorités traditionnelles afin de mieux assouplir les pesanteurs culturels. Ainsi, les acteurs pourront mieux évaluer l’apport des jeunes aux processus de paix et au règlement des conflits en vue de les promouvoir à tous les niveaux, notamment sur les questions relatives à la paix et à la sécurité.
Lors du lancement des travaux de cette rencontre, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Arouna Modibo Touré s’est réjoui de la tenue de cette cérémonie et la mobilisation des jeunes et des femmes malgré le contexte de la pandémie du coronavirus. Saluant les initiateurs, il a indiqué que cette rencontre permettra aussi de mieux comprendre les organisations de jeunes ainsi que d’en appréhender les forces et faiblesses. Il a enfin rappelé aux participants le strict respect des gestes barrières afin d’éviter d’être contaminé par le coronavirus. Avant de réitérer le soutien de son département à cette initiative.
De son côté, le président de Coordination du Réseau des jeunes du G5-Sahel, Sidi Ali Ould Bagna a indiqué que ces deux résolutions (1325 et 2250) constituent une réelle occasion de mettre les jeunes et les femmes au cœur de toutes les questions de paix et de sécurité. Il a aussi salué le ministère des Affaires étrangères du Royaume des Pays- Bas qui, à travers le projet » Peace and security for all » (ndlr : » paix et sécurité pour tous « ) a voulu donner l’occasion aux organisations de la diaspora, signataires de la 1325, de réaliser un projet avec des partenaires de leurs pays d’origine. Il a souhaité que ce cadre qui se veut inclusif soit le carrefour des jeunes et des femmes sur l’agenda paix et sécurité des Nations-Unies. Pour finir, il a rappelé à l’assistance la nécessité de se constituer en rempart pour le respect des gestes barrières afin de barrer la route à la propagation de la maladie à coronavirus (COVID-19).
Il convient de rappeler que la Résolution 2250 adoptée en décembre 2015 par les Nations-Unies traite du sujet de la Jeunesse dans une perspective de paix et de sécurité internationales. Alors que la Résolution 1325 qui célèbre son vingtième anniversaire a été adoptée en octobre 2000 par le Conseil de sécurité des Nations- Unies consacrant aux femmes le droit de se prononcer sur les questions de paix et de sécurité.
Massiré DIOP
Source : l’Indépendant