Le Jeudi 7 novembre 2019 dernier marque une date importante dans les annales de l’enseignement supérieur du Mali : elle marque en effet le lancement de l’Université Virtuelle du Mali Kingui, UVM-UVPPKINGUI. Première du genre, l’initiative à l’actif du Groupe Famib du jeune Amadou Diawara, un concept novateur consistant «à déployer une plateforme de formation adaptée au contexte malien et s’appuyant sur des ressources numériques». Comme le souligne son fondateur, «l’Université Virtuelle du Mali est une université malienne 100% e-learning basée à Bamako(et qui a vocation à) faciliter l’accès universel à l’enseignement supérieur de qualité pour la jeunesse» malienne et africaine.
La cérémonie s’est déroulée en présence d’un important partenaire du monde universitaire virtuel africain et international, ainsi que des représentants des chancelleries et des partenaires techniques et financiers dont la Banque Mondiale, un partenaire de poids qui a décidé de suivre les pas du jeune Groupe Numérique Famib. Au nombre de ceux-ci, on notait l’ambassade de France, les représentants du Groupe INSA, d’HEC, de représentants d’autres universités virtuelles africaines telles que l’université Virtuelle du Sénégal, celle de la Côte d’Ivoire, du Gabon et de la Tunisie. Ce qui démontre autant l’engouement que les enjeux importants d’une initiativeà laquelle les pouvoirs ont tenu à s’associer, à travers les départements ministériels du Numérique, des investissements et de l’Enseignement supérieur.
«Rendre l’enseignement supérieur accessible à toutes les classes sociales au Mali», voilà l’ambition affichée du Groupe de nouvelles technologies Famib, en mettant cette université virtuelle au service de la jeunesse malienne.Aujourd’hui, la plupart des établissements de cycles supérieurs d’enseignement au Mali proposent des cursus onéreux pour le plus grand nombre d’aspirants étudiants. L’UVM Kingui est une chance pour une moyenne annuelle deplusieurs milliers de nouveaux bacheliers non orientés par l’Education nationale. Ce sont autant de potentiels diplômés de divers secteurs ainsi exclus du système éducatif national au sortir du secondaire qui viennent grossir les rangs de la cohorte des centaines de milliers, voire des millions de jeunes sans qualification aucune. L’offre sociale d’un enseignement supérieur, à travers l’Université Virtuelle Kingui, accessible quasiment à tous, constitue pour le Mali une alternative à la défaillance de moyens de l’Etat. L’initiative permettra de résorber une partie importante de cette jeunesse privée d’unequalification professionnelle supérieure.
Dans sa présentation, le patron du Groupe Famib a d’ailleurstenu à préciser que «cette Université Virtuelle à caractère social, a l’ambition d’offrir aux jeunes, aux femmes et aux personnes à mobilité réduite, l’opportunité de se former facilement à un rythme adapté, leur permettant ainsi d’obtenir des diplômes et des certifications reconnus à l’échelle internationale, dans les métiers de l’ingénierie, du commerce avec une forte composante entrepreneuriale».L’avènement de cette structure, selon son promoteur, «ponctue de très longs mois, pour ne pas dire des années de réflexions, d’échanges, d’engagements, qui partent d’un constat réel :celui d’une carence en matière d’infrastructures immobilières, d’enclavement géographique de nos régions et puis tout simplement de faibles moyens économiques pour les parents d’étudiants désireux…» d’offrir une éducation universitaire de qualité à leurs enfants.
L’enjeu, assure Amadou Diawara, c’est offrir au plus grand nombre disposant de peu de ressources, «la possibilité de poursuivre leur cursus à l’étranger avec d’immenses possibilités vers une employabilité à des fonctions qualifiantes recherchées par les entreprises».
Une palette de partenaires de haut niveau technique
Pour réussir ce chalenge, l’université virtuelle Kingui a ainsi noué de solides partenariats avec d’autres structures du genre, à l’instar du Groupe INSA en France, HEC, les Universités Numériques Thématiques ainsi que par les Universités Virtuelles déjà existantes en Afrique, notamment au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Gabon et en Tunisie.
L’université virtuelle Kingui offre l’opportunité aux étudiants Maliens, voire africains «de suivre et se former à des programmes connectés pouvant leur permettre de valider des Certifications agréées. Ces différents programmes pourront ouvrir les portes de l’INSA de Fès au Maroc mais aussi de TBS à Casablanca, Barcelone et Toulouse» où ces grandes écoles sont déjà représentées. Toujours dans le souci d’offrir plus d’opportunité «de mobilité et de partage d’expériences entre les étudiants de l’UVM et l’ensemble des universités membres» de la communauté internationale des universités virtuelles, l’UVM a déjà rejoint le Réseau des universités virtuelles islamiques. Ce dispositif de partenariat également étoffé par le réseau économique des entreprises internationales, venant en support de l’INSA, permet donc à l’Université Kingui, de bénéficier de possibilités de stages au sein de ces entreprises multinationales.
Microsoft et Facebook viennent en renfort de ce maillage technique et pour un enseignement de qualité. Ainsi, Microsoft accompagne l’Université Kingui avec du contenu et des certifications, quand la nouvelle université virtuelle malienne a développé avec Facebook un programme spécifique «en vue d’actions conjointes pour lutter contre la radicalisation et l’extrémisme violent en ligne».
L’UVM Kingui propose ainsi des cycles d’ingénieries dans des secteurs porteurs et de pointe, comme l’informatique, les télécoms, les différentes expertises d’études économiques en finances et comptabilités ainsi que les qualifications en diverses gestions et management. L’objectif est de proposer aux étudiants «des formations diplômantes qui vont élargir leur possibilité de poursuivre leurs cursus à l’international grâce au réseau de partenaires». L’offre d’enseignement de la nouvelle Université Virtuelle du Mali est donc essentiellement orientée vers l’entreprise et l’emploi, comme on le constate à travers les cursus proposés, avec des diplômes reconnus dans les pays d’universités virtuelles partenaires. De même, l’université Kingui, c’est aussi un dispositif deressources éducatives, mises à disposition par ses partenaires dont une bibliothèque numérique accessible à tous les étudiants de toutes les facultés et écoles du Mali.
Déjà, le chantier de l’innovante e-formation a démarré au sein même des locaux du Groupe, où se déroule un processus qualifiant d’incubation, que le patron du Groupe Famibqualifie de «pépinière d’entreprises fonctionnelles». En effet, pour s’inscrire dans la dynamique institutionnelle impulsée par le département de l’Economie numérique et de la Prospective, le Groupe numérique fondateur de l’UVM Kingui«a mis en place son E -incubateur et son E-accélérateur pour participer au développement de projets innovants», explique Amadou Diawara. Si bien que dès leur première année, les étudiants de la nouvelle université virtuelle baigneront dans l’incubateur en ligne qu’offre le Groupe de technologies de Bamako, bénéficiant ainsi «l’encadrement dont ils ont besoin pour lancer leur entreprise». En plus de la gamme variée de ses E-activités, Famib devient ainsi pour les étudiants «cet incubateur en ligne (qui) leur permettra de rencontrer les différents intervenants dont ils ont besoin pour passer de l’idée à la réalisation», avec la possibilité de disposer d’un «plus grand réseau d’experts disponibles, dont l’expérience et les connaissances complètent le mieux l’entreprise en cours», assure le jeune PDG du Groupe Famib.
Un accès facile et pour les plus modestes
L’initiative, à vocation sociale de la jeune entreprise émergente, participe de la promotion d’un enseignement supérieur de qualité au Mali. Le Groupe FAMIB ouvre ainsi l’accès gratuit à une formation supérieure hautement qualifiée, pour nombre d’apprenants dont les faibles revenus auraient autrement limité les ambitions de perfectionnement par des études plus poussées.
En dehors de 100.000 Fcfa comme frais d’inscription, l’accès aux études et à l’enseignement de l’UVM Kingui est totalement gratuit et les inscrits étudient simplement parsmartphone, tablette ou ordinateur, couplés à une connexion Internet de chez Orange Mali, un partenaire stratégique de l’Université avec qui ont été négociés des accords préférentiels pour les étudiants inscrits.
Se concevant comme une entreprise citoyenne, proposer une Université Virtuelle, c’est pour le Groupe FAMIB œuvrer ainsidans le cadre de sa politique RSE (Responsabilité Sociétale d’Entreprise). En lançant l’UVM-UVPPKINGUI, le jeune patron du Groupe Famib, Amadou Diawara, a choisi unconcept novateur, en faisant «le pari que le numérique peut permettre à ceux qui n’ont ni les moyens physiques ni financiers, de poursuivre à moindre coûts un cursus universitaire dans de bonnes conditions où qu’ils se trouvent au Mali et en Afrique».
Le Groupe Famib ambitionne, à travers son université virtuelle, d’impacter de façon notable sur la problématique de l’immigration, de la main d’œuvre qualifiée ainsi que l’entrepreneuriat jeune, d’où le projet de former plus de 20.000 jeunes maliens voire africains chaque année à partir de novembre 2019.
Source : Famib Group, en collaboration avec Yaya TRAORE