Placés sous la coprésidence du Ministre d’Etat, Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, le Colonel Abdoulaye MAIGA et du Ministre de la santé et du Développement Social, médecin Colonel, Assa Badiallo TOURE.
Rappelons que depuis 2009, le Mali a élaboré et adopté la stratégie des Soins essentiels dans la communauté (SEC) consistant à mettre à la disposition de toute communauté située à plus de 5 km d’un CSCOM et ayant une population entre 700 et 1000 habitants, un agent de santé communautaire pour offrir un paquet de soins curatif, préventif et promotionnel.
Selon Mme le ministre de la Santé et du Développement Social, les Associations de Santé Communautaire (ASC) ont une place importante dans la prise en charge des besoins des populations au niveau communautaire en témoigne la revue des Soins Essentiels dans la Communauté avec 4321 ASC pour une population couverte de 29%. Ces ASC ont consulté 676 800 personnes soit 8 % de l’ensemble des consultations au niveau des CSCOM. Ils ont aussi traité 292 135 cas de paludisme simple, 97 886 cas de pneumonie, 71 383 cas de malnutrition, 56 755 enregistrements de naissances correspondant respectivement 16,98%, 12,77%, 33,60% et 6% des prestations au niveau des CSCOM. Occasion pour le Médecin Colonel Assa Badiallo TOURE de se réjouir du fait que les ASC depuis 2009 ont fait de la digitalisation, un instrument privilégié de travail des agents de santé communautaire telle qu’édictée aujourd’hui par les plus hautes autorités du pays.
Elle a cependant indiqué que la stratégie des soins essentiels dans la communauté connait des défis majeurs dont la prise en charge de la motivation des ASC qui est essentiellement assurée par le Fonds Mondial et GAVI, la disponibilité constante des intrants, le suivi/supervision approprié des ASC, l’appropriation de l’approche par les leaders communautaires et les collectivités etc.
Cette initiative a été saluée par le ministre Abdoulaye MAIGA qui a rappelé que depuis 1998, les compétences conférant une certaine autonomie aux Collectivités ont été transférées. Ainsi, il a exhorté les collectivités territoriales à s’engager dans le financement des soins essentiels pour l’épanouissement et le bien- être de la population, gage de tout développement.
Au nom des partenaires techniques et financiers, la représentante de l’UNICEF, a salué l’effort du ministère de la Santé. Elle a souligné qu’en dépit des multiples efforts, certains défis restent préoccupants, notamment le taux élevé de mortalité maternelle et néonatale. Aussi cette deuxième édition qui vient à point nommé, sera l’occasion de renforcer davantage les Soins Essentiels dans la Communauté (SEC).
Pour sa part le président Yaya Zan KONARÉ de la FENASCOM, s’est réjoui des efforts pour l’accès aux soins essentielles dans la communauté. Selon lui, cette journée commémorative marque un tournant important dans la mise en œuvre des soins essentiels, et : « qu’aucune femme ne doit mourir en donnant la vie et aucun bébé ne doit mourir en venant au monde »
Réseau des Communicateurs du MSDS.