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L’AN I d’IBK : L’AMDH juge le bilan très passable

cri2002 KATI PARTENARIAT AMDH Abdoulaye Sall

À l’occasion de l’an I du premier quinquennat du régime de IBK, nous avons recueilli l’avis des acteurs sur le bilan de ces douze premiers mois. Ainsi, le président de l’Association malienne des droits de l’homme (AMDH), Me Moctar Mariko s’est prononcé sur les questions qui ont émaillé cette période aux plans économique, judiciaire, de la réconciliation nationale.

D’entrée de jeu, il a déclaré que la liberté de la presse est garantie et se porte très bien. Aucune poursuite n’a été engagée contre un journaliste pendant la première année du régime actuel. Et d’ajouter qu’aucune amélioration n’a été constatée par rapport à la promotion des droits socioéconomiques.

 

 

Le gouvernement signe des conventions qui ne sont jamais appliquées. Ces droits ne sont pas évalués dans le cadre de l’évaluation périodique universelle (EPU) parce que le gouvernement malien ne produit pas de rapports sur le suivi de ces droits fondamentaux.

À le croire, les organisations de défense des droits de l’homme ne sont pas concertées sur les questions les concernant. Alors que l’épanouissement du Mali passe par la promotion de ces droits. Selon la lecture de Me Mariko, depuis l’accession de IBK au pouvoir, nous assistons de moins en moins aux violations des droits de l’homme au sud, à la régression de toutes les violations des droits, contrairement au nord où il règne une insécurité totale de la part des groupes armés ce qui compromet la promotion des droits élémentaires.

 

 

Au cours de la première année du régime de IBK, la culture de l’impunité a été encouragée avec la libération extrajudiciaire des éléments desdits groupes. Cette situation met en cause l’indépendance de la justice au Mali, a poursuivi le président de l’AMDH. Il a qualifié ces libérations de politique, qui ne permettent pas la construction d’une vraie paix. Car, elles créent toujours des frustrations au sein des victimes. La réaction des frustrés compromet les chances de la paix. Selon le défenseur des droits de l’homme, il est temps que le Mali s’occupe des victimes de la crise.

 

 

Concernant la situation au sud du pays, il s’est réjoui de l’arrestation des membres de l’ex-junte putchiste du 22 mars 2012. Le dossier des bérets rouges est clôturé et transféré devant la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako. Le dossier du Colonel Abdine Guindo, relatif à l’assassinat des militaires d’autres sections de l’armée lors du contre coup d’État et celui relatif à la mutinerie du 30 septembre 2013 sont pendants devant la justice. Ces actes vont dans le sens de la lutte contre l’impunité. À l’entendre, la corruption s’est généralisée au cours de ces douze derniers mois dans toutes les sections de l’administration malienne. Pour Me Mariko, le gouvernement n’a posé aucun acte dans le sens de l’amélioration du panier de la ménagère. Car les coûts de la location des maisons, de l’électricité et des denrées de première nécessité ont pris l’ascenseur. Toutes ces hausses ont été opérées sans la consultation des consommateurs. Si les décideurs ne maitrisent pas ces coûts, la corruption a encore de beaux jours devant elle.  » Pendant les douze mois, les finances vont très mal et le pays est au bord de l’asphyxie économique « .

 

 

A son avis, le fléau de l’accaparement des terres au détriment des paysans persiste sous IBK, qui est facteur d’exode des jeunes ruraux vers les grandes villes, faute de terre cultivable. Il a salué les efforts du ministre de la Justice et des droits de l’homme dans ce sens. Malgré tout, le gouvernement peine à trouver des solutions idoines.

 

 

Me Mariko a salué la tenue de la deuxième phase des pourparlers inter-Maliens. Cependant, l’AMDH s’interroge sur les critères de choix des représentants de la société civile. Selon lui, les organisations de la société civile n’ont pas été consultées pour ce choix. Il a exhorté les délégués de la société civile, choisis par le gouvernement, à mettre l’accent sur les notions de justice, de vérité et des valeurs humaines de la société malienne.

 

 

Pour finir, il dira « que le bilan est globalement très passable ». Car, toutes les actions entreprises par le gouvernement se sont terminées en queue de poisson.

               Boubacar PAITAO

 

SOURCE: L’Indépendant

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