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L’an I de la présidence de IBK : L’opposition décrie la mauvaise gouvernance à travers des dépenses de luxe et la gestion familiale du pouvoir

Les partis de l’opposition malienne ont organisé, hier dimanche 7 septembre, un grand meeting d’information sur le bilan de l’an I de la présidence de IBK. La salle Djéli Baba Sissoko du palais de la Culture Amadou Hampathé Ba a servi de cadre à cet évènement. L’occasion pour eux de fustiger le bilan du régime actuel. Le parrain de l’Union pour la république et la démocratie (URD), Soumaïla Cissé, a présidé la cérémonie.

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Les militants de plusieurs formations politiques ; notamment l’URD, le PRVM, le PSP, le PDES, l’AFD, FCD, le PIDS, le PS Yelencoura et le PARENA ont pris part à cette rencontre d’information dans une salle archicomble.

 

Ils ont passé à la loupe les actes majeurs posés par le régime actuel au cours les douze derniers mois. Ainsi, ont-ils dénoncé des gouvernements pléthoriques mis en place depuis l’investiture de IBK. De leur analyse, il ressort que plus de 31 marchés douteux de plusieurs dizaines de milliards de nos francs ont été attribués aux proches du président de la République. A cet égard, ils n’ont pas occulté  » les accointances du Chef de l’Etat malien avec l’homme d’affaires français Tomy Michel « .

 

Premier à ouvrir le bal, le président du groupe parlementaire Vigilance républicaine et démocratique (VRD), l’Honorable Mody N’diaye a dénoncé les dépenses extrabudgétaires relatives au marché des accessoires militaires. Selon lui, cette situation a provoqué le triplement du déficit budgétaire. Les partis de la VRD ont réaffirmé leur attachement aux valeurs de la république et aux principes démocratiques. Ils s’opposent à toutes velléités d’autodétermination de la part des groupes armés qui occupent le nord du pays.

 

Paupérisation aigue

Dans une déclaration lue par l’Honorable Mody N’diaye, les formations politiques de VRD exhortent le président IBK à changer de cap pour éviter à notre pays une autre crise, à prendre en compte la souffrance du peuple caractérisée par une paupérisation aigüe dont les femmes sont les plus touchées, à imposer une gestion saine des deniers publics.

 

Ils ont demandé au Chef de l’Etat de garantir le fonctionnement transparent des institutions, de respecter son engagement pour la création de la Commission Vérité Justice et Réconciliation.

 

A entendre Mody N’diaye, le président de la République doit rétablir la confiance avec le peuple et la communauté internationale afin d’abréger la souffrance de nos concitoyens. Il a invité le locataire de Koulouba à être attentif aux appels incessants du peuple malien afin de promouvoir la cohésion sociale et l’unité nationale.

 

Déception des femmes

A sa suite, la porte-parole des femmes de l’opposition, Dandara Touré a dénoncé l’achat de l’avion présidentiel. Elle a déclaré que le prix d’achat de cet appareil pouvait construire et équiper plus de 10 000 salles de classe ou 10 000 plateformes multifonctionnelles pour les femmes.

 

Selon elle, les femmes ont participé à toutes échéances électorales de 2013. Elles regrettent l’abandon sous le régime actuel de la gratuité de la césarienne et le soin des enfants de moins de 5 ans contre le paludisme. Pour expliquer le degré de déception des femmes, elle a soutenu sans détour que si elles avaient su qu’elles allaient perdre tous ces avantages, elles n’allaient pas contribuer à l’avènement de ce régime.

 

Pour sa part, le porte-parole des jeunes de l’opposition, Seydou Cissé, a déclaré que notre pays est en danger. L’immense espoir suscité par l’élection de IBK a tourné au désespoir en seulement 12 mois de gouvernance. Car, dit-il, l’actuel président de la République a instauré une gouvernance chaotique avec les dépenses de luxe. Par ailleurs, il a souhaité la signature d’un accord de paix entre le gouvernement et les représentants des groupes armés incluant les observations des acteurs de la société civile et les responsables de l’armée malienne à l’issue des pourparlers d’Alger.

 

Mutation arbitraire

Quant au président du parti Force citoyenne et démocratique (FCD), Djibril Tangara, il a dénoncé la mutation arbitraire des cadres de l’opposition. Cependant, il a salué l’augmentation de 15% du budget alloué à l’agriculture. Il a invité le gouvernement à faire en sorte que la séparation des pouvoirs soit une réalité afin d’assurer une justice saine et équitable à tous les Maliens. Pour lui, l’opposition et la majorité présidentielle ont en commun les ennemies comme la corruption, la mauvaise gouvernance, les crises de confiance.

 

Le président du PDES, Amadou Abdoulaye Diallo, dira que l’absence de vision du président et de son gouvernement a provoqué l’ébullition du front social avec la grève de l’UNTM. A l’en croire, sous la présidence actuelle, le Mali est perçu comme un pays qui ne respecte pas ses engagements.

 

Dans son allocution, le secrétaire général du PARENA, Djiguiba Kéïta, a déploré l’immixtion de la famille présidentielle dans les affaires publiques. Selon sa lecture, IBK avait toutes les cartes en mains pour sortir le Mali de l’ornière, mais avec son manque de vision, il a fait perdre Kidal au Mali.

Gestion familiale

Daba Diawara du PIDS a décrié le mode de gouvernance d’IBK. Selon lui, ce mode fait courir au Mali de graves dangers. Il a invité le gouvernement à équiper notre armée afin qu’elle puisse faire face à ses missions de préserver l’intégrité territoriale. Il a également épinglé la volonté des gouvernants d’écarter des personnalités pouvant contribuer à la résolution de la crise pour des raisons inavouées.

 

Pour expliquer l’incapacité des dirigeants, le parrain de l’URD, Soumaïla Cissé, dira qu’à la date d’aujourd’hui le gouvernement malien n’a pas pu décaisser les promesses de fonds faites à Bruxelles.

 

Et d’ajouter que pour expliquer son incapacité à relever les nombreux défis, IBK n’a pas d’autre argument que la question du nord. Alors qu’au moment de son investiture, le terrain était déjà balisé avec la signature de l’accord de Ouagadougou. Il a aussi dénoncé la gestion familiale du pouvoir.

 

Bruno D SEGBEDJI

SOURCE: L’Indépendant

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