Ils sont peut-être plusieurs dizaines de personnalités politiques attendues en fin de semaine dernière, à Kidal, dans le cadre de l’intronisation de Mohammed Ag Intalla, le député RPM de Tin Essako ayant succédé à son père comme chef traditionnel de l’Adagh. L’événement, qui pourrait n’intervenir que deux fois par siècle, n’aura pas trouvé suffisamment de preneurs dans un monde politique malien pourtant très prompt à la récupération.
En dehors de quelques téméraires comme le président du Groupe parlementaire de l’Adema, Issa Togo, les invités de marque ont majoritairement décliné l’offre de participer à la cérémonie, excipant de la terreur de l’insécurité dominante dans la capitale l’Azawad. En tout cas, les moyens logistiques ne faisaient guère défaut et les places réquisitionnées dans les avions spécialement mobilisés par la Minusma pour la circonstance sont étonnement restées vides. De là à penser à une bouderie motivée par la récente altercation entre députés de la majorité et les populations de Kidal autour des symboles de l’Etat…
La pénurie des munitions refait surface chez les FAMAs
Le pays dogon fait encore parler de lui par la violence. Dans la journée du vendredi saint, pendant que les fidèles avaient les yeux rivés sur la grande prière collective, les combattants djihadistes étaient plutôt préoccupés par leurs besognes macabres dans une minuscule contrée non loin de Bandiagara. C’est là que des affrontements très acharnés ont opposé la population à des hommes armés. Les combats, affirment nos sources, ont duré du matin jusqu’au début de la soirée avec au bout un recul forcé des assaillants. C’est l’exploit, à en croire la même source, des chasseurs traditionnels appelés au secours en dernier ressort après que l’armée malienne, campée à quelques kilomètres du rempart, aurait prétexté d’une insuffisance de munitions pour se dérober. De quoi apporter de l’eau au moulin des adeptes de la milice dogon qui manifestaient le même jour dans la capitale pour protester contre la dissolution de Dan Nan Ambassagou, à la suite du ton donné par la population de Koro à coups de slogans très négatifs contre les institutions de la République et les FAMAs.
La Rédaction
Source: Le Témoin