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L’Afrique ébahie par Ebola !

Redoutée parce que mortelle, la fièvre hémorragique Ebola apeure les plus téméraires. Dans les salons et lieux publics, la psychose s’est emparée de beaucoup. Reportage.

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En avril dernier, les Maliens ont tremblé lorsque les médias ont annoncé la découverte de prétendus cas de fièvre Ebola dans un centre de santé de Bamako. Les autorités avaient alors été obligées de publier un communiqué pour rassurer l’opinion en précisant qu’il s’agissait de trois cas suspects immédiatement mis en isolement pour des tests. Révélés négatifs par la suite, un dispositif a été mis en place pour préserver le Mali de toute contagion. Par solidarité, Bamako n’a pas fermé ses frontières avec le voisin Guinéen enlisé dans une épidémie difficile à contenir. Face à l’absence de vaccins homologués ou de traitement efficient, la prévention s’impose.

Aux postes frontaliers de Diboli, Kéniéba et Kourémalé, le constat est identique : les équipes déployées depuis cinq mois sont en place. Leur mission, inspecter les voitures et contrôler les passagers. Des questions rituelles sont posées aux voyageurs : « Personne n’a la fièvre, la diarrhée ?». Naturellement, le non l’emporte dans les réponses. Si la présence de ces équipes de surveillance épidémiologique est dissuasive, le Malien vit la psychose Ebola. Dans les transports en commun, on évite de se frotter à l’autre ou de trop serrer les mains tendues. Pour les plus paranoïaques, on utilise les gels antibactériens pour se désinfecter à la moindre occasion

A la gare routière Guinée Place, les voitures en partance pour Conakry se multiplient, mais précise un chauffeur « ce sont surtout des commerçants qui se déplacent vers la Guinée et beaucoup de Guinéens ayant des parents à Bamako, qui fuient leur pays pour ne pas dire Ebola». Selon l’OMS, il faudra six à neuf mois pour circonscrire l’épidémie de fièvre Ebola en Afrique de l’ouest et environ 490 millions de dollars pour financer le plan stratégique de lutte qui requiert la mobilisation de plus de 750 experts internationaux. A Addis-Abeba, le Conseil exécutif de l’Union africaine (UA) s’est réuni en urgence depuis le lundi 8 septembre pour discuter d’une stratégie commune face à des mesures de suspensions de vols et de fermetures de frontières à l’encontre des pays les plus touchés.

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