Des personnalités de premier plan ont vertement dénoncé un verrouillage du parti qu’elles ont quitté pour fonder un autre qui a exprimé ouvertement son soutien aux autorités de la transition.
Le vent de fronde n’a pas faibli le week-end dernier au sein de l’ACRT, dont les membres du bureau se sont séparés en queue de poisson. Un fonctionnement trop pyramidal, des décisions prises en solo par Issa Kaou Djim et les autres membres du bureau national sont astreints à une discipline de fer, le tout sur fond de violations graves et répétées des statuts et règlement intérieur du parti sont quelques-uns des reproches formulés par les démissionnaires. Qui ont estimé qu’il a cantonné les autres à un rôle de supporteurs et les a exclu de la gouvernance, aussi bien locale que nationale ». En des termes plus clairs, les grognards ont affirmé être privés de tout pouvoir.
Une caporalisation qui a dicté le choix de tourner dos à l’ACRT Faso Ka Wélé pour mettre sur les fonts baptismaux l’ACRT Faso Ka Chikan qui a affiché son soutien aux autorités de la Transition, en totale rupture avec l’orientation politique ancienne faite de diatribes contre le régime en place. Majoritairement jeunes, ils ont injecté une pincée de nouveauté en hissant à la tête de la nouvelle formation politique le moins âgé de tous, en l’occurrence Aliou Badra Simpara, le poste de vice-président est revenu à Lahou Konaté.
Nouveau coup dur
A noter de nouvelles adhésions de femmes qui ont tout simplement abandonné le Parti social-démocrate africain (PSDA) d’Ismaël Sacko. Ce dernier, d’abord militant du parti politique YELEMA, décide de présenter sa démission et avec des camarades, il crée le PSDA (Parti social-démocrate africain) pour conquérir l’intérieur du pays et soutenir la candidature du Président actuel du Mali Ibrahim Boubacar Keïta à l’élection présidentielle de 2013 et 2018 en faisant adhérer le PSDA à la Convention de la majorité présidentielle (CMP) pour un ciel jugé plus clément. Leur porte-parole, Mme Traoré Maïmouna Diarra a invité ses sœurs à « s’unir pour construire le Mali ».
Un nouveau coup dur pour l’ancienne figure du M5 Rfp, beau fils et ex bras droit de l’imam Mahmoud Dicko, éjecté de la Coordination des mouvements, associations et sympathisants (CMAS) CMAS puis viré du Conseil national de la transition avant d’être poursuivi pour “flagrant délit ” en raison de ses multiples sorties médiatiques lors desquelles, il critiquait notamment la gestion du premier ministre Choguel Kokalla Maiga.
Fanfan