Il s’agit d’une énorme dissonance entre la Mairie du District et l’Exécutif gouvernemental. Faite de solution à la cruciale équation des décharges de déchets solides, l’Hôtel de ville, selon nos confidences, n’avait le choix que de jeter son dévolu sur un site à Kalaban-Coura Extension.
C’est là que converge désormais les dizaines de milliers de m3 journellement produits par les habitants de la capitale. C’est l’alternative, semble-t-il, que Adama Sangaré et l’entreprise Ozone croyaient avoir trouvée à la station de compostage longtemps annoncée et qui tarde à voir le jour – et après que les communes environnantes se sont toutes opposées à revenir des dépôts. Mais c’était sans compter avec les réticences du département des domaines. Ce dernier, par le biais du ministre Berthé, nous a-t-on confié, a vigoureusement réagi au choix de la nouvelle destination des ordures, au motif qu’elle est située en pleine zone aéroportuaire. À travers une correspondance adressée à qui de droit, le département a attiré l’attention sur le choix inapproprié de l’endroit, relevant au passage que ladite zone ne saurait se prête à pareil usage. Et pour cause, explique-t-on, en plus d’occasionner les divagations d’animaux à proximité des aires d’atterrissage, une décharge d’ordures attire naturellement les volées d’oiseaux qui peuvent constituer des causes de crash en cas de contact avec les réacteurs. S’y ajoute, par ailleurs, que la proximité d’un environnement malsain est de nature à écarter le plus grand aéroport du Mali des normes internationales et jouer par ricochet sur les activités qui s’y développent.
La Rédaction
Source: Le Témoin