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La vie de plus 5 millions de Maliens menacée, faute d’eau potable

C’est du moins ce qui ressort de la conférence-débats organisée, samedi dernier,  au centre Djoliba de Bamako dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l’eau, édition 2015. Une conférence organisée par  la direction nationale de l’hydraulique, la Somapep, les ONG et les organisations de la société  civile qui militent pour le droit d’accès à l’eau potable.

«Investir dans l’eau, c’est investir dans le développement humain durable» est le thème de cette année. Une façon de dire que l’eau est au cœur du développement durable.

Cette conférence a permis aux acteurs de l’eau, d’aborder la délicate question du financement des infrastructures de production d’eau potable au Mali.

«L’eau c’est la vie» dit-on. Et c’est pour cela que l’accès à l’eau potable est un droit reconnu et protégé par l’ONU. Mais ce droit à l’eau potable est loin d’être une réalité au Mali.

Il ressort des débats du Week- end dernier, qu’au Mali, plus de 5 millions d’âmes sont menacées, parce que privées d’eau potable. Plus de 1300 villages au Mali n’ont toujours pas un point d’eau potable.

Selon l’ONU, 2,4 milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau potable dans le monde. Autrement dit, près de la moitié de l’humanité boit de l’eau douteuse, selon l’OMS.

Le directeur national de l’hydraulique et le directeur général de la Société malienne du patrimoine d’eau potable (SOMAPEP) Adama Tiémoko Diarra, a reconnu sans ambages qu’au Mali, non seulement la demande dépasse très largement la production d’eau potable, mais aussi les infrastructures existantes de production d’eau sont vétustes et saturées.

Selon Dounantié Dembélé, président d’EPHA, une plate-forme de la société civile qui se bat pour l’accès à l’eau potable, l’hygiène  et assainissement, cette situation est due à plusieurs facteurs  dont le manque de volonté politique, voire le désintérêt presque total de l’Etat pour le secteur de l’eau. La preuve est que l’Etat  consacre moins de 1% du budget pour le secteur de l’eau. Alors que le gouvernement malien, a-t-il indiqué, avait promis devant l’Assemblée générale de l’ONU, d’y consacrer 5%.

Aujourd’hui, le secteur de l’eau est financé à plus de 85% par les aides extérieures. Il est dangereux pour un pays, déplorent les responsables de la societé civile,  que le financement d’un secteur vital comme celui de l’eau dépende, entièrement des financements extérieurs. Ce qui leur fait dire que l’Etat malien ne joue son rôle

Pour l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement, en matière d’eau potable, le Mali devrait assurer l’eau potable à 86% des Maliens en 2015. Mais l’absence de volonté politique en la matière fait qu’à ce jour, seules 64% des populations maliennes ont accès à l’eau potable.

Abou Berthé

 

 

Source: Canard Déchainé

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