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A la Une : le Mexique et la question des groupes d’autodéfense dans l’Etat du Michoacan

Jose Manuel Mireles leader groupes autodéfence Etat Michoacan Mexique.

Depuis plusieurs mois maintenant, des groupes d’autodéfense reprennent le contrôle de villes qui étaient jusqu’alors aux mains du cartel des Templiers dans cet Etat de la côte pacifique du Mexique. Créés par des civils, ces milices surarmées ont commencé à se multiplier en février 2013, il y a un peu moins d’un an. Ces groupes d’habitants du Michoacan étaient exaspérés par l’impuissance des forces de l’ordre locales face au cartel des Templiers, voire même des connivences de ses agents avec le cartel. Ils ont décidé de prendre en main la situation en menant leur propre guerre. Et en l’espace de 11 mois, ils sont parvenus à reprendre près de la moitié des municipalités de l’Etat.

Depuis hier, selon le quotidien la Jornada, la Segob, l’équivalent du ministère de l’intérieur au Mexique, demande à ces groupes de déposer les armes et de rentrer chez eux. « Une demande qui a rapidement été validé par le chef de ces milices d’autodéfense, José Manuel Mireles Valverde », nous apprend aujourd’hui El Universal. Car, comme le rappelle le chef de ses groupes dans son message, la seule chose que recherchent ces groupes, c’est « l’application de l’Etat de droit dans cet Etat ». Et selon lui, il dispose des garanties nécessaires pour procéder aux dépôts des armes.

D’après La Jornada les autorités fédérales se sont engagées à déployer les moyens nécessaires pour rétablir cet Etat de droit avec l’envoi de troupes de l’armée, ainsi que des policiers fédéraux supplémentaires. Mais tout les groupes n’ont pas suivi ces recommandations prévient La Jornada. « Valor por Michoacan », l’une de ces milices, a ainsi annoncé hier sur son compte twitter qu’elle ne se plierait pas aux exigences de l’Etat. Affaire à suivre donc.

Direction le Venezuela où la pénurie de papier qui s’annonce fait craindre le pire à la presse écrite

El Nacional consacre une bonne partie de son édition du jour à ce problème. La presse écrite voit ses réserves de papier fondre, alors que le CADIVI, l’organisme étatique qui gère la vente des devises nécessaires à l’achat de papier, bloque les demandes d’une certaine presse. C’est ce qu’explique Carlo Eduardo Carmona, le président du journal « El Impulso  de Barquisimeto », dans les pages d’El Nacional. Son quotidien dispose de réserve pour imprimer le journal « jusqu’au 2 ou 6 février ».

Carlo Eduardo Carmona et ses employés vont se rendre à Caracas jeudi, devant le siège du CADIVI, pour réclamer l’autorisation d’acheter des devises. Ce patron de presse estime également que tous les organes de presse ne sont pas logés à la même enseigne. Selon lui il est de « notoriété publique que les journaux qui sont de connivence avec le gouvernement importent sans problème », ce qui démontre l’existence d’une « discrimination de la part de l’Etat afin de faire taire les voix indépendantes qui ne font pas allégeance au régime actuel ».

Une députée chaviste n’a pas tardé à réagir en réfutant ces déclarations. Dans les pages d’El Nacional elle estime que les revendications de ce journal sont politiques. L’opposition est revenue à la charge. Selon elle, il existe un grand risque qu’une partie de la presse écrite disparaisse, « cette situation est le fruit de la politique de change menée par le gouvernement ». Le président du quotidien El Nacional confirme cette tendance, rappelant que son journal dispose « seulement d’un mois de réserve de papier ».

Direction le Brésil où l’on retrouve un nouveau phénomène sociale en Une de la presse

Le « rolezinho », un phénomène qui a commencé à Sao Paulo durant les fêtes de fin d’année de 2013. Des centaines, voire des milliers jeunes de banlieues, se donnent rendez-vous dans des centres commerciaux des beaux quartiers pour exprimer leur mécontentement. Après des affrontements avec la police, la justice a permis à six centres commerciaux d’interdire l’accès à ces jeunes. Selon le site internet Brasil 24/7, cette décision établit de facto l’apartheid dans le pays.

La Folha de Sao Paulo estime que la justice s’est mis du côté des patrons des centres commerciaux, en violant le droit à la libre circulation. « D’ailleurs sur quel critère se fait la sélection de qui peut ou ne peut pas entrer ? La couleur de peau, les vêtements ? », s’interroge le quotidien. Selon O Estado de Sao Paulo, l’interdiction de ces rassemblements ne fera que provoquer d’autres actions et dans d’autres villes. D’ailleurs un « rolezinho » est prévu ce dimanche prochain à Rio de Janeiro et quatre mille personnes se sont déjà donné rendez-vous sur Facebook.

rfi

 

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