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La transition malienne à l’épreuve de la fronde sociale

Prévue pour durer 18 mois, cette période transitoire fait débat alors que le pays fait face à d’importants défis sécuritaires ou économiques.

 

Au Mali, ce mardi (18.05.2021) marquait le neuvième mois depuis la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta et la mise en place d’une transition dans le pays. C’est en effet le 18 aout 2020 que le régime d’Ibrahim Boubacar Keita a été renversé par un coup d’Etat militaire.

Prévue pour durer 18 mois, cette période transitoire fait débat alors que le pays est face à d’importants défis sécuritaires ou économiques. C’est surtout sur le front social que les Maliens manifetsent leur mécontentement. Une grève de cinq jours vient ainsi d’être lancée par le principal syndicat du pays.

Malaise social persistant malgré la chute d’IBK

Neuf mois après le début de la transition, le mécontentement social continue de s’exprimer à travers des manifestations contre la cherté de la vie et les coupures d’électricité.

L’Union nationale des travailleurs du Mali lance pour sa part régulièrement des mots d’ordre de grève pour exiger des autorités de transition, l’harmonisation des grilles salariales ou encore l’octroi des primes et indemnités aux agents de l’Etat.

Depuis lundi (17.05.2021), une grève de cinq jours paralyse ainsi l’administration malienne.

Hamadoun Bah, secrétaire général du Syndicat national des banques, assurances, établissements financiers, microfinances, industries pharmaceutiques et commerces du Mali pense que “cette grève est justifiée par le fait que depuis le 5 février 2021, après les grèves de l’Union nationale des travailleurs du Mali, nous sommes parvenus avec le gouvernement à nous accorder sur nos points de revendication. Depuis cette date et jusqu’à ce jour, aucun de ces points n’a été appliqué par la partie gouvernementale”.

Dans les rues de Bamako, les habitants ne cachent pas non plus leur lassitude. Fousseyni Diallo est un commerçant détaillant et il exprime sa déception sur les conditions sociales, neuf mois après le départ d’IBK.

“Je ne vais pas dire que nous regrettons le coup d’Etat militaire mais il aurait mieux fallu ne pas faire de coup d’Etat. On avait placé toute notre confiance dans ces militaires. Mais malheureusement, depuis neuf mois, ils n’ont rien fait à part les nominations de leurs proches aux postes stratégiques”.

Nécessité d’une refondation du Mali

Pour Kadiatou Keita, étudiante, un changement de cap s’impose pour refonder le Mali. “La gouvernance, ça ne va pas. Il faudrait changer la façon dont les hommes politiques, les dirigeants procèdent pour nous diriger. Il faudrait qu’ils adoptent une tout autre mentalité”, soutient-elle.

Mais certaines avancées ont tout de même été réalisées, notamment en matière de sécurité ou de santé. C’est du moins, ce que relève Amadou Maiga, premier secrétaire parlementaire au Conseil national de transition et proche des auteurs du putsch du 18 août.

Sur le plan sécuritaire, nous constatons que les attaques contre nos camps militaires ont largement diminué. Nos Fama, les forces de défense et de sécurité, ont été renforcées grâce à de nouveaux équipements. Ensuite, au niveau de la santé, nous constatons que la clinique périnatale Mohamed VI est un hôpital qui appartient désormais à la République du Mali, c’est un hôpital de référence. C’est grâce aux autorités de transition que nous avons pu obtenir un accord avec le Maroc”.

Source : DW

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