La tentative de déclencher une guerre civile a échoué, a fait savoir Sergeï Naryshkin, directeur du Service russe du renseignement extérieur (SVR). Il a réagi aux appels à la mutinerie armée de la part du patron du groupe paramilitaire russe Wagner.
“En ce moment, force est de constater que la tentative de secouer la société, d’éveiller les ambitions les plus sombres, d’allumer le feu de la guerre civile fratricide, a échoué”, a-t-il avancé.
“Les Russes ont fait preuve de maturité civique, de capacité à distinguer la vérité du mensonge”, selon lui.
Le chef du renseignement extérieur qualifie la mutinerie armée initiée la veille par Evgueni Prigojine de “crime le plus terrible, non justifié par aucun mérite passé”. Surtout si ce crime se passe “derrière l’armée combattante”.
Au nom de la Société historique de Russie, qu’il préside, Sergeï Naryshkin a appelé ses concitoyens à se rallier autour de Vladimir Poutine et à soutenir “l’armée qui, quoi qu’il arrive, retient l’assaut de l’ennemi”.
Appels au rébeillon armé
Le 23 juin, des messages et des vidéos ont été diffusés au nom d’Evgueni Prigojine, fondateur du groupe Wagner, au sujet d’une présumée frappe militaire russe contre ses “camps arrière”. Ces informations sur les frappes ont été démenties par toutes les autorités russes.
Suite aux appels d’Evgueni Prigojine de renverser le commandement militaire du pays, le Service fédéral de sécurité russe (FSB) a ouvert une enquête pénale pour “appel à une mutinerie armée”.
Intervenant le 24 juin, Vladimir Poutine a dénoncé l’insurrection en la qualifiant de “coup de poignard dans le dos”. “Ceux qui ont organisé la rébellion militaire, qui ont levé les armes contre leurs compagnons d’armes ont trahi la Russie et en répondront”, a-t-il déclaré.
Peu après, Ramzan Kadyrov, chef de la Tchétchénie, a annoncé avoir envoyé ses troupes dans les “zones de tension”.