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La surenchère liberticide

La rocambolesque affaire des équipements militaires a connu une évolution partiellement heureuse pour l’un des anciens codétenus de Soumeylou B Maiga, une année jour pour jour après le décès de l’ancien ministre de la Défense. Il s’agit du confrère et non moins promoteur de la télé TM1 et ancien Directeur de cabinet de la présidence, Mamadou Camara.

Après une année et demi de détention, l’ancien porte-parole du candidat IBK a finalement bénéficié d’une liberté provisoire pour le plus grand bonheur de sa famille et de ses proches. Dans l’affaire en question, ne reste finalement en détention que la seule ancienne ministre des finances à l’époque des faits, Mme Bouaré FIly Sissoko. Et pour cause, elle préfère par principe subir les affres d’un séjour prolongé à la maison d’arrêt de Bolé que de s’acquitter d’une caution qu’elle juge exorbitante par rapport aux moyens propres dont elle dispose ainsi qu’à la régularité de la procédure. En effet, pour sortir provisoirement de la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako, l’ancien ministre Mamadou Camara a dû défalquer la rondelette d’un demi-milliard en nature, soit une dizaine de titres fonciers consignés aux services du Cadastre. Il s’agit manifestement d’une barre historique probablement jamais atteinte dans la fixation de cautions de liberté provisoire. D’apparence moins solvable, sa codétenue, FIly Sissoko, a toutefois l’opportunité d’un élargissement par les voies similaires si elle n’avait rejeté d’un revers de la main les offres de solidarité de ses réseaux d’amitié à l’extérieur. Pour elle, consentir à défalquer un tel montant revient non seulement à cautionner une surenchère liberticide de la Cour suprême mais aussi à admettre les préjugés d’enrichissement au nom desquels elle est détenue. Or, qu’il s’agisse de M. Camara ou de Mme FIly Sissoko, leur rôle n’a consisté qu’à la signature de correspondance : une lettre de recommandation signée par ordre d’IBK pour l’un, une lettre de garantie auprès de la Banque Atlantique pour l’autre.

Quand le Centre Bolé devient une passoire 

En plus des conditions de détention infra-humaines avec des détenues qui manquent de tout ou presque, le Centre de détention et de rééducation de Bolé est tout aussi célèbre par sa perméabilité. Le phénomène est si criant que des détenues préventives s’offrent le luxe de récidiver en étant sous bonne garde entre les quatre murs de cette prison pour femmes. C’est du moins ce qu’il nous revient du cas d’une célèbre secrétaire d’une non moins célèbre entreprise étatique de la place. Très connue pour ses tours de magie aux dépens des fournisseurs de cette entreprise, la bonne dame en question se retrouve apparemment une énième fois à Bolé où sa condition de détenue ne l’a point empêchée d’en rajouter à ses exploits. En effet, il se rapporte qu’elle y séjourne pour avoir délesté des particuliers à hauteur d’une quarantaine de millions, mais jouit, selon nos sources, du privilège d’y sortir quotidiennement pour d’autres affaires, quoique sous bonne garde de geôliers. Sauf que ce traitement préférentiel lui aura permis d’en rajouter à ses forfaits, profitant par ailleurs d’une autre négligence coupable de son responsable des ressources humaines pour confondre son statut de détenue par celui d’employée en disponibilité obtenu en bonne et due forme auprès de sa société. Ce qui lui a été accordée dans les précautions appropriées car, munie des cachets de l’entreprise, la prisonnière de luxe a pu engager les finances de celle-ci pour une dette de 4 millions de nos francs contractés auprès de fournisseurs de téléphones – dont elle a réussi à tromper la vigilance en les rencontrant au travail comme si elle n’était pas détenue. Les bruits de cette arnaque n’ont de cesse de retentir dans les couloirs de la société d’Etat en question au point d’éclabousser toute la hiérarchie.

Rassemblées par la Rédaction

Source :  Le Témoin

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