La Russie est le premier exportateur mondial de blé et compte parmi ses principaux acheteurs l’Egypte et la Turquie.
L’Ukraine, contre laquelle le Kremlin a lancé une attaque militaire le 24 février, et l’Union européenne sont ses principales concurrentes.
“Le ministère de l’Agriculture et le ministère du Commerce ont élaboré un projet de décret gouvernemental qui introduirait une interdiction temporaire des exportations des principales céréales de Russie du 15 mars au 30 juin”, rapporte Interfax en citant le ministère de l’Agriculture.
Ce dernier n’a pas répondu dans l’immédiat aux sollicitations de Reuters.
Le surplus exportable de blé russe sur cette période est estimé entre 6 millions et 6,5 millions de tonnes, a déclaré Dmitri Rilko, chef du cabinet de conseil agricole IKAR.
Les exportations russes de blé sont en recul de 45% depuis le début de l’actuelle saison de commercialisation juillet-juin en raison d’une récolte plus faible, des taxes sur les exportations de céréales et des quotas appliqués par Moscou depuis l’an dernier dans le cadre de mesures visant à stabiliser l’inflation alimentaire intérieure.
La semaine dernière, le ministère de l’Economie a déclaré que la Russie suspendrait les exportations de céréales vers les anciens pays soviétiques jusqu’à la fin du mois d’août afin de renforcer davantage sa sécurité alimentaire.
(Reportage Reuters, version française Laetitia Volga, édité par Tangi Salaün)