Le gouvernement russe a entériné la liste de 31 pays dont les banques et les courtiers pourront participer aux échanges sur le marché russe des devises. Parmi une trentaine de pays “neutres ou amis” figurent quatre États du continent africain: l’Égypte, l’Algérie, le Maroc et l’Afrique du Sud.
À cela s’ajoutent l’Arabie saoudite, l’Arménie, l’Azerbaïdjan, le Bangladesh, Bahreïn, la Biélorussie, le Brésil, la Chine, Cuba, les Émirats arabes unis, l’Indonésie, l’Iran, le Kirghizistan, la Malaisie, la Mongolie, Oman, l’Ouzbékistan, le Pakistan, le Qatar, la Serbie, le Tadjikistan, la Thaïlande, le Turkménistan, la Turquie, le Venezuela et le Vietnam, d’après une circulaire publiée le 20 septembre et signée par le Premier ministre Mikhaïl Michoustine.
Les acteurs financiers autorisés auront également accès au marché des produits dérivés financiers.
Ces mesures visent à accroître l’efficacité du mécanisme de conversion directe des monnaies nationales des pays amis et neutres. De plus, elles sont censées former des cotations directes par rapport au rouble pour répondre à la demande de l’économie russe pour les règlements en monnaies nationales.
Dédollarisation en marche
La nécessité cruciale d’augmenter les échanges en devises locales pour détrôner l’hégémonie du dollar ne cesse d’être prônée par divers dirigeants à travers le monde dont ceux des pays des BRICS. Ce sujet a constitué l’un des fils conducteurs de la 15e édition du sommet du groupe des cinq, qui s’est élargi jusqu’à 11 membres. La création d’une monnaie commune des BRICS fait aussi l’objet de discussions.
D’ailleurs, la Russie et l’Afrique ont pratiquement doublé leurs échanges en devises “amicales”, indiquait en septembre la Banque de Russie. Ainsi, les paiements pour les produits importés de Russie en monnaies “amicales” sont passés de 39,1% en juin à 78,8% en juillet, ce qui représente la valeur la plus élevée depuis janvier 2021, a expliqué l’instance russe.
Pour Moscou, la dédollarisation qui est déjà en cours, représente un processus naturel en tant que réponse à l’omniprésence du billet vert dans le commerce mondial et à ses exigences. En outre, le dollar perd sa stabilité devenant incapable de garantir une quelconque sécurité.
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