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La Route de Safo en souffrance

Personne n’en parle plus alors qu’elle figure au nombre des plus grands scandales infrastructuels hérités du régime d’IBK. Il s’agit du tronçon reliant Banconi à la RN1 (route de KAYES) en passant par Safo. Goudronnée de Nossombougou jusqu’aux abords de Dialakorodji, le chantier de cette autre route de l’espoir s’est essoufflé depuis deux ans au point d’être plus préjudiciable à la santé des riverains qu’elle ne s’annonce carrossable. En cause, une gestion catastrophique du marché que les autorités actuelles partagent largement avec les précédentes.

En atteste pour le moins la légèreté avec laquelle le maître d’œuvre, une entreprise burkinabé, a été admis à un avenant de 8 mois sans incidence financière pendant cette transition. Nous étions en 2020, au lendemain immédiat d’un renversement du pouvoir ayant engagé le projet. Deux années après (ou presque), la nouvelle durée accordée à l’entreprise étrangère n’aura guère permis de faire avancer l’ouvrage. Les autorités se murent derrière une indifférence apparente alors que le trésor public a accumulé plusieurs saignées incommensurables, depuis le lancement ses travaux en 2016.

Que valent les promesses d’enquêtes de l’Etat ?

C’est la question qu’inspire l’logiquement les promesses des pouvoirs publics maliens de tirer au clair les allégations d’exécution sommaire de citoyens mauritaniens sur territoire malien par les forces armées et de sécurité du Mali. En effet, face à la grogne montante dans l’opinion de l’une des rares frontières encore ouvertes aux échanges commerciaux avec le nôtre, les autorités de Transition ne se sont pas limitées à l’envoi d’une délégation de haut niveau. Elles se sont en outre fermement engagées à une enquête tout en déclinant par avance la responsabilité des FAMa dans l’incident ayant coûté la vie à des civils du pays voisins. Sauf que ça n’est pas le premier épisode du genre. Un incident similaire était à l’origine, il y a à peine quelques mois, de malaises similaires que la partie malienne avait calmé à coups des mêmes promesses de clarification. La partie mauritanienne n’a d’ailleurs pas omis de rappeler que le résultat promesses antérieures se faisait toujours attendre lorsqu’une autre confusion est venue occasionner une nouvelle contrainte d’annoncer des enquêtes. Lesquelles paraissent  tout vraisemblablement mas moins incertaine que la clarification promise sur le charnier récemment découvert dans le cercle de Niono.

Les maires comme les députés de la 5ème législature

Pour combien de temps les élus communaux et présidents de conseil communal vont-ils continuer à se la couler douce ? Ils sont en tout cas les bénéficiaires collatéraux du bouleversement de l’ordre constitutionnel du 20 août 2020. Intervenus dans la foulée du terme de leurs mandats, les nouveaux pouvoirs n’ont pas jugé opportun de leur infliger un retrait de représentation. En lieu et place de quoi elles ont opté pour une prolongation de six mois conformément aux dispositions du Code des collectivités en vigueur. Le terme de cette première prolongation approche à grande enjambée et rien n’indique que des équipes d’autorités intérimaires vont supplanter les maires et autres élus municipaux. Ce faisant, les autorités de Transition se seront inscrites dans la même logique de prolongation en série que celle ayant prévalu au terme de la cinquième législature de l’Assemblée nationale. Le hic est que la pratique est en train d’être cautionnée par des acteurs politiques qui s’y étaient farouchement opposés lorsqu’ils étaient de l’autre côté du pouvoir.

Rassemblées par la Rédaction

Source: Le Témoin

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