Les travaux de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique se sont achevés le 28 août à Tunis, en l’absence du Maroc, qui s’est retiré avant son coup d’envoi. Le royaume proteste contre la réception par le président tunisien, Kaïs Saïed, du leader du Polisario, en sa qualité de président de la République arabe sahraouie démocratique.
L’organisation sur son sol de la Ticad, Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique, aura coûté à la Tunisie son amitié avec le Maroc. Ce dernier a rappelé son ambassadeur à Tunis à la suite de la réception par le chef de l’État tunisien, Kaïs Saïed, d’un des ennemis jurés du royaume chérifien, le chef du Polisario, Brahim Ghali, en sa qualité de “président de la République arabe sahraouie démocratique”, a indiqué le site de la radio privée tunisienne Mosaïque FM.
Une réception en grande pompe considérée par Rabat comme une provocation de Tunis. Le Maroc, qui considère le Sahara occidental comme une partie du territoire du royaume, ne fait aucune concession sur ce dossier élevé au rang d’affaire nationale. Le 20 août dernier, soit quelques jours avant la Ticad, le roi du Maroc, Mohammed VI, avait prononcé un discours dans lequel il appelait tous les pays “à soutenir sans équivoque” le royaume sur la question du Sahara occidental, rapporte le site d’information Middle East Eye.
Une réception outrageante pour le Maroc
Signe que la Tunisie n’a pas joué la carte de l’apaisement, elle annonce dans la foulée de la réaction marocaine, le rappel, à son tour, de son ambassadeur à Rabat, rapporte Mosaïque FM.