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La presse réagit à l’instruction du ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation relative à l’application de l’état d’urgence.

Au cours d’un point de presse à la maison de la presse ce dimanche 20 décembre 2020, les journalistes ont qualifié d’inopportune la décision du gouvernement de donner la latitude aux autorités administratives de contrôler les médias classiques comme la radio, télé, cinéma, le théâtre et les réseaux sociaux dans le cadre de la mise en œuvre de l’état d’urgence décrété pour la lutte contre le COVID-19.

Le 18 décembre dernier, à la suite d’un conseil des ministres extraordinaire, le gouvernement malien a pris plusieurs mesures en vue de lutter contre la propagation du COVID-19. Et parmi les décisions issues de cette session extraordinaire, il y a la déclaration de l’état d’urgence sur toute l’étendue du territoire.

Mais cet état d’urgence, dans son application, pose problème aux yeux des hommes de médias sur certains points contenus dans la note du ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation adressée aux gouverneurs, préfets et sous-préfets. En effet, dans ladite note, le département indique que les autorités administratives susmentionnées sont « habilitées à prendre toutes les mesures appropriées pour assurer le contrôle de la presse et des publications de toutes natures, des réseaux sociaux, ainsi que celui des émissions radiophoniques ou télévisées, des projections cinématographiques et des représentations théâtrales. »

Ainsi, après des réactions notamment sur les réseaux sociaux pour dénoncer ce semble être une volonté de museler la presse et des personnes qui n’ont pas les mêmes opinions que les autorités, les présidents des faitières de la presse ont convoqué leurs confrères à la maison de la presse.

Au cours de la rencontre, le président de l’URTEL, M. Bandiougou Danté, et celui de LUNAJOM, M. Fakara Faîke ont estimé que cette mesure est inappropriée et hors contexte, si elle a été prise pour lutter la pandémie de COVID-19. Car disent-ils, les médias jouent un rôle incontournable dans cette lutte sans rien réclamer.

Ensuite, ils ont rappelé les conditions dans lesquelles ont été acquises, en Mars 1991, la démocratie et la liberté d’expression face au régime de feu le président Moussa Traoré. Et se disent prêts à défendre cet acquis face à n’importe quel régime présent ou futur.

Par ailleurs, les leaders des faitières de la presse ont affirmé avoir été contactés par les autorités qui ont expliqué cette décision comme étant un malentendu. Malgré tout, ils ont indiqué qu’une rencontre entre les représentants des hommes de médias et le gouvernement est prévue dans les jours à venir pour éclaircir les choses.

S.Guindo, stagiaire Malijet.com

 

Source: Malijet

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