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La plateforme républicaine accuse la MINUSMA de favoriser la CMA plutôt que de défendre la population civile

Face aux attaques répétées perpétrées par la CMA après la signature de l’accord issu des pourparlers d’Alger, les responsables de la plateforme des forces patriotiques d’auto-défense ont organisé, hier mardi 19 mai, une conférence de presse.

Son but était de dénoncer la MINUSMA pour son parti pris en faveur des narco-séparatistes. La rencontre, qui a eu pour cadre la maison de la presse, a été animée par Me Harouna Toureh, porte-parole de la plateforme, le secrétaire général du GATIA, Fahad Ag Almahmoud, le député de Bourem, Mohamed Ould Mataly. C’était en présence de plusieurs personnalités et d’autres invités.

Selon Me Harouna Toureh, l’accord signé le 15 mai dernier par le gouvernement et certains groupes armés n’est qu’un instrument mis à disposition pour ramener la paix au nord du Mali.  Pour lui, l’urgence pour la communauté internationale est d’aider toutes les  parties pour sa mise en œuvre rapide. Il a surtout mis l’accent sur le nécessaire redéploiement de l’armée malienne sur toute l’étendue du territoire national.

A l’en croire, des exactions ont été et continuent d’être commises par la CMA avant, pendant et après la signature de l’accord. Ce qui est en violation des différents accords de cessez-le-feu. Citant le cas de Bambaramaoudé, de Gourma Rharouss et d’autres villages attaqués et pillés par les narco-séparatistes, Me Harouna Toureh a dénoncé l’inaction des casques bleus dans cette partie du territoire. C’est ainsi qu’il juge ces crimes commis par la CMA  » intolérables et incompréhensibles  » vu que la MINUSMA prétend assurer la protection des habitants de ces localités. Les autres conférenciers qui se sont succédé au pupitre ont dénoncé le manque d’équité de la Mission onusienne dans ses prises de décision.

Parlant de la situation de Menaka, reprise le 27 avril dernier des mains de la CMA par les forces patriotiques, Me Harouna Toureh dira que la MINUSMA avait lancé un ultimatum aux unionistes de quitter cette localité au plus tard hier mardi 19 mai.  » Nous avons été à Ménaka parce que nous étions en position de légitime défense. Puisqu’on y est arrivé, on ne quittera plus nos positions « , a-t-il ajouté.

Il a ensuite abondé dans le même sens que le président de la République IBK  qui, lors de la cérémonie de signature de l’accord a, dans son allocution, demandé que  » nous soyons respectés parce que nous sommes chez nous « . Pour Me Toureh,  » on ne permettra à personne de venir chez nous nous manquer du respect « .

Selon le secrétaire général de GATIA, au moment du paraphe de l’accord à Alger, le 1er mars dernier, aucune des trois parties prenantes concernées n’était satisfaite à cent pour cent du contenu du document. Mais le gouvernement et la plateforme ont accepté quand même de le parapher par respect à la communauté internationale et pour mettre fin aux souffrances de la population. Chose que la CMA n’accepta de faire que le 14 mai dernier, veille de la signature de l’accord à Bamako.

Pour Fahad Ag Almahmoud, si la protection de la population civile est réellement la vraie mission de la MINUSMA, elle ne doit pas s’opposer à la présence de GATIA à Ménaka, puisque telle est la volonté des habitants de la localité.  » Ce qui nous étonne le plus, c’est que la MINUSMA se préoccupe plus de la CMA que du sort de ces habitants qui sont dépossédés de leurs biens et maltraités quotidiennement. Quand vous venez aider quelqu’un, il faut le respecter. On ne veut pas de cette aide qui veut nous imposer des individus dont la moralité n’est appréciée de personne « , a poursuivi le secrétaire général de GATIA. Avant d’ajouter : «  Nos populations ont trop souffert et continuent à souffrir de cette situation. Nous, nous sommes de Ménaka et comment peut-on la livrer à des rebelles qui ont toujours violé les cessez-le-feu ?  » s’est-il demandé.

Au regard de cette recrudescence d’attaques de la CMA, après la signature de l’accord qu’elle dit ne pas reconnaitre et qui, selon elle, n’a pas un caractère définitif, les conférenciers ont appelé l’ensemble de la population malienne à se lever pour soutenir notre gouvernement en vue de l’application immédiate des dispositions dudit accord qui prévoient le redéploiement de l’armée sur tout le territoire malien.

 

Source: autre presse

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