Les secrétaires Généraux des syndicats-membres de la PLATEFORME D’ACTION COMMUNE (PAC) ont rencontré les médias le samedi dernier à la Bourse du travail. Au cours de la rencontre les membres du SYNAC, du SYLTMAT, du SYNTRACT et du CS-ADR ont informé l’opinion nationale de l’état des négociations avec le Gouvernement, tout en apportant ‘’ des précisions par rapport à des contres vérités énoncées par le Gouvernement lors de son point de presse du mercredi 11 novembre 2020’’. Ainsi dans leur déclaration commune, les 04 syndicats ont expliqué les raisons du maintien du mot d’ordre de grève illimitée qui a débuté le lundi 09 novembre 2020.
En effet, la Plateforme d’Action Commune (PAC) a observé une grève de 360 heures, du lundi 19 octobre au vendredi 06 novembre 2020. Dans le cadre de la gestion dudit préavis de grève, le Gouvernement a convié les syndicats concernés à la table de négociations, les 23 et 24 octobre 2020, sur les 11 points de revendication.
‘Il n’y a eu aucun point d’accord et nous avons signé un procès-verbal de non-conciliation le 24 octobre 2020. Ces onze points de revendication sont entre autres, la sécurisation des Représentants de l’Etat, à travers la mise à disposition des agents de sécurité rapprochée, les primes et indemnités liées aux corps des Administrateurs civils et membres du Corps préfectoral, I ‘augmentation de la prime de fonction spéciale des travailleurs du MATD, la création d’une ligne budgétaire pour assurer un paiement pérenne des salaires des travailleurs des Collectivités territoriale relevant du cadre de l’Administration générale, l’application des Accords d’établissement des ADR’’ rappelle la PAC.
Le lundi 23 octobre 2020, les syndicats avaient déposé un autre préavis de grève, cette fois-ci à durée illimitée pour enchainer avec celle de 360 heures. ‘’Le vendredi 06 novembre 2020, le Gouvernement a convié de nouveau une réunion de conciliation dans l’objectif, non pas de satisfaire aux doléances des syndicats, mais pour lever le mot d’ordre de grève illimité, Ces négociations et les agissements de la partie gouvernementale ont mis à nu la mauvaise foi, l’injustice, l’incohérence, la ruse et le mépris du Gouvernement dans la gestion de ce préavis de grève. C’est pourquoi les syndicats sont dans l’obligation de répliquer pour apporter toute la lumière sur leur préavis de grève illimitée’’, indique la PAC.
S’agissant de la sécurisation des Représentants de l’Etat, ‘’une séance de travail qui avait regroupé les représentants des syndicats et ceux du Gouvernement a été organisée au Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile, le 20 octobre 2020. Au cours de cette séance, nous avons convenu de tous les détails, c’est- à -dire le nombre d’agents à déployer, les différents postes occupés par les Représentants de I ‘Etat ainsi que les décisions à prendre dans ce sens. Malheureusement, le jour de la conciliation, le Gouvernement nous a présenté un tableau d’effectif insuffisant parce que ne tenant pas compte de la garde statique au niveau des domiciles des Représentants de l’Etat comme convenu. Leur argument était le manque d’effectif au regard du contexte sécuritaire. A notre grande surprise, le même Gouvernement, dans une lettre adressée à nos syndicats le 10 novembre 2020, demande notre avis sur la relecture du Décret n°2015-0067/P-RM du 13 février 2015 fixant les conditions de nomination et les attributions des chefs de circonscriptions administratives, pour prévoir la nomination des sous-officiers, officiers subalternes et officiers supérieurs à des postes de sous-préfets et préfets. ( …)
Par Mahamane TOURE
NOUVEL HORIZON