La paix et la sécurité ont été des thèmes majeurs qui ont animé la 17ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) qui s’est tenue jeudi à Dakar.

Selon les chefs d’Etat des huit pays membres (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo), la paix et la sécurité sont nécessaires pour une activité économique viable dans l’espace UEMOA.

“La prise en compte des questions de paix et de sécurité au sein de l’Union est le seul moyen d’asseoir nos projets d’ intégration sur des bases saines et durables”, a souligné le président Togolais Faure Ngassingbé, à l’ouverture de la session.

En tant que président en exercice de l’UEMOA, il a proposé aux pays membres de cette organisation la mise en place de mécanismes d’alerte et de prévention pour la stabilité des investissements dans la zone.

“Nous devons accélérer, au sein de l’union, le développement et la mise en place de mécanismes d’alerte, de prévention, ainsi que des solutions efficaces pour garantir la stabilité des investissements et la continuité des activités économiques et financières, même en période de crise”, a-t-il suggéré, appelant à “l’unité, à la solidarité” entre pays membres.

Cette solidarité est d’autant plus importante que “quand l’ insécurité et l’instabilité affectent un seul pays membre, toute l’ union en subit forcément les revers”, a fait remarquer le président sénégalais Macky Sall.

Selon lui, c’est en étant solidaire que les pays de l’espace UEMOA pourront faire “face avec succès aux défis qui interpellent le quotidien de nos populations. Défis qui tiennent à la paix et à la sécurité, à l’autosuffisance alimentaire, à l’environnement, à l’énergie, aux infrastructures de base et aux exigences d’un monde en mutations”.

A propos de paix et de sécurité dans l’espace UEMOA, la conférence des chefs d’Etat a salué le retour à une normalité constitutionnelle au Mali.　 “Le bon déroulement du processus électoral qui a permis au peuple malien, après une longue et douloureuse épreuve, de confier sa destinée à l’homme de son choix, est un couronnement, un véritable triomphe pour la démocratie. Et un motif de fierté profonde pour toute notre union”, a déclaré le président togolais.

A l’instar du Mali, il a souhaité le même dénouement pour la Guinée-Bissau qui prépare des élections législatives et présidentielles. L’UEMOA a décidé de contribuer au financement des élections en Guinée-Bissau.

Les préoccupations de paix et de sécurité sont reflétées par le communiqué final du sommet qui indique que les chefs d’Etat ont signé un “acte additionnel instituant une politique commune dans le domaine de la paix et de la sécurité”.

Sur le plan économique, les pays de l’UEMOA se sont prononcés en faveur de l’accroissement significatif du niveau des ressources mobilisées aux fins de financement des investissements dans l’ Union. Ils ont enfin réaffirmé leur volonté de renforcer les performances économiques de l’Union, dans une vision d’émergence des économies de la sous-région à l’horizon 2020.