C’est une question que bien d’observateurs se posent à l’allure où se détériore le dialogue entre les parties de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. Et pour ne rien arranger à la chose, la confiance vient de se dégrader suite à la validation de la nouvelle constitution par les autorités de la Transition qui fait planer davantage le spectre d’un dénouement par la force.
En atteste d’ailleurs l’exhibition d’un puissant arsenal du côté de l’armée malienne en réaction à la posture des mouvements irrédentistes d’assujettir la mise en œuvre de l’Accord à l’arbitrage de ses parrains internationaux. Alors que le temps presse et s’écoule inexorablement vers le calendrier électoral, rien n’indique qu’une entente interviendrait avant la future date désormais incompressible du scrutin référendaire. Tous les indicateurs convergent, par contre, vers un passage en force et un nouveau choc de plus en plus plausible entre FAMa et mouvements armés après l’épisode déterminant de 2014. Le nouvel affrontement qui se dessine pourrait être tout aussi déterminant dans la crise du septentrion malien. À défaut de déboucher sur un contrôle définitif de la région de Kidal par les autorités de Bamako, il pourrait marquer un virage spectaculaire dans le statut de la mission onusienne au Mali en tant que garant et partie-prenante de l’Accord pour la paix. De force de maintien de la paix, la Minusma pourrait se muer en force d’interposition, si ce n’est le schéma déjà mijoter pour gérer la question malienne à l’international.
La Rédaction
Source: Le Témoin