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LA MINUSMA au siège de l’ONG TESSAGHT : Bavure ou abus ?

Sans mandat de perquisition et sans référence aucune aux mesures des Droits de l’Homme, des éléments de la MINUSMA, auraient fait irruption, le mardi 10 avril dernier,  dans les locaux de l’ONG Tessagh où ils auraient saccagé des matériels de Bureaux et instruments de travail  sous prétexte que des individus soupçonnés d’avoir assassiné leur collègue se seraient réfugiés dans cet endroit.

Dans une déclaration rendue publique, hier jeudi, la Coordination régionale  des actions des ONG de Gao a exprimé son indignation et exige à l’État malien l’ouverture d’enquêtes afin de situer les Responsabilités des uns et des autres sur cette bavure  et remettre  l’ONG victime dans ses droits.

En effet, selon les agents de l’ONG Tessagh, c’est à leur grande surprise que, le mardi dernier, tôt le matin, ils ont trouvé leurs Bureaux vandalisés et matériels de travail saccagés par  les Agents de la MINUSMA qui ont ensuite fait irruption chez le Directeur de ladite ONG au  motif que le tueur d’un des leurs s’y serait réfugié. Une réaction toute contraire aux statuts de cette force internationale. En fait,  les travailleurs de cette ONG internationale n’ont pas compris cette attitude des Agents de la MINUSMA. «Tu quittes ton Bureau en bon état et tu reviens le lendemain le trouver dans cet état. Bon travail, la MINUSMA !», s’est entonné un Agent de l’ONG Tassagh écœuré. Selon une source indépendante, après avoir défoncé les portes,  les casques onusiens se seraient permis de tout saccager, tout ce qui se trouvait à l’intérieur avant de faire une interruption dans la famille du promoteur de ladite ONG. Face à cette barbarie de la MINUSMA à l’encontre des populations locales et leurs biens dont elle a mission de protéger, nuit et jour, comme prescrite dans les buts de sa mission, la Coordination des actions des ONG de Gao exige des excuses en bonne et due forme de la MINUSMA au personnel TESSAGHT et demande à l’État malien d’ouvrir des enquêtes pour faire la lumière sur cette situation qui les indigne à la dernière rigueur.

À trois mois de la fin de son mandat renouvelable,  comment la MINUSMA peut-elle accepter de se transformer en une force de violation des Droits humains, de pillage et de vandalisme contre les populations civiles ?

En tout cas, il s’agit là d’une bavure soldatesque qui ne doit pas rester impunie. Donc,  le Gouvernement du Mali  et l’ONU sont interpellés.

Seydou Konaté 

LE COMBAT

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