AA/ Nouakchott / Mohamed al-Bakai

La Mauritanie et la France ont discuté, jeudi, des efforts visant à garantir la stabilité dans la région du Sahel, en proie à l’instabilité et à l’insécurité depuis des années.

C’est ce qui ressort de l’entretien téléphonique entre le ministre mauritanien des Affaires étrangères Mohamed Salem Ould Merzoug et son homologue française Catherine Colonna, rapporte l’Agence mauritanienne d’information (AMI, officielle).

Selon la même source, les deux parties ont également examiné lors de cet appel téléphonique, « les moyens de renforcer les relations de coopération bilatérale entre Nouakchott et Paris ».

« Avec mon homologue mauritanien, Mohamed Salem Ould Merzoug, nous avons parlé de façon approfondie de notre coopération bilatérale, ainsi que de notre appui résolu aux efforts régionaux pour la stabilité du Sahel », a écrit Colonna sur son compte Twitter.

La région ouest-africaine du Sahel couvre la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Tchad et le Niger. Ces pays ont créé en 2014 un cadre institutionnel de coopération et de coordination sous le nom de « G5 Sahel ».

Ces derniers mois, l’influence française au Mali a diminué, notamment après la décision prise au mois de mai par les autorités de Bamako de rompre les accords de défense avec la France et ses partenaires européens.

Le 15 août, le dernier soldat français de « l’opération Barkhane » a quitté le Mali. Paris a mis ainsi fin à neuf ans de présence militaire visant à « combattre le terrorisme dans la région du Sahel ».

La France avait lancé « l’opération Barkhane » en 2014, pour lutter contre les groupes armés dans les pays du Sahel.

L’influence française dans la région du Sahel s’est déclassée au profit de la Russie qui reprend pied en Afrique, notamment au Mali. Moscou a livré à Bamako des équipements militaires dont des avions de chasse et de reconnaissance, ainsi que des hélicoptères d’attaque.