Adulé au départ par une soixantaine de partis politiques au départ, la majorité présidentielle se fissure. Une fissure née du départ du regroupement de certains ténors en l’occurrence, Adam Thiam de l’ADP-MALIBA, Moussa Mara du YELEMA et Racine Thiam du CAP. Leur départ est ressenti comme un désaveu pour le pouvoir en place.
Le Régime IBK vit des heures difficiles à quelques mois de la fin de son mandat. Ces difficultés sont nées du départ en sein de certains ténors. Ces derniers quittent le navire pour se repositionner pour la présidentielle de 2018.
Le partage du gâteau commun semble prendre fin, place maintenant aux plus offrants.
Il y a quelques mois de cela, le président de l’ADP-Mali Adam Thiam qui était à l’époque 1er vice-président de l’Assemblée nationale, a quitté la Convention des partis politiques de la majorité(CMP). Son départ a ouvert la porte à d’autres formations politiques. Récemment, c’est le jeune Racine Thiam, président du parti CAP quitte la CMP. Son départ a été un coup dur pour le pouvoir en place puisqu’il a eu à diriger la communication de la Présidence. Il a signé une alliance électoraliste avec l’URD, le principal parti politique de l’opposition.
A sa suite, c’est le président du Yelema Moussa Mara qui a été le 2ème Premier ministre du Mandé Massa IBK qui vomit la CMP. Son parti a désormais inscrit ses actions dans le centre. Une position médiane.
Ces départs surprise font grincer les dents au sein de la CMP qui voit en ceux-ci l’affaiblissement du pouvoir à quelques encablures de la présidentielle. Des commentaires tous azimuts fusent de partout au sujet de leur départ. Pour les uns, c’est le signe de la mauvaise gouvernance au sommet de l’Etat. Pour preuve les scandales à répétition, notamment l’achat du Boieng présidentiel, les engrais frelatés, la délinquance financière… Bref, le régime n’a pas su donner une réponse aux attentes légitimes du peuple malien.
Ne voulant pas cautionner une situation pourrie à l’avance, ces leaders politiques ont tout simplement plié bagage.
Une autre lecture que l’on peut faire de cette situation est la déchéance du régime. Des propositions de sortie de crise ont été faites au Président de la République. Celles-ci n’ont pas été prises en compte. Pour ne pas cautionner la déchéance, ces hommes ont simplement quitté la majorité. Telle est l’interprétation faite par les gens qui approuvent leur départ.
Alfred
Par Le Démocrate