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La grève générale du secteur pétrolier ne faiblit pas. Conséquence : le gouvernement gabonais a dû acheter en urgence des stocks de carburant.

La provenance de ce carburant n’a pas été précisée. Il est censé palier l’arrêt de la production à la Société gabonaise de raffinage (Sogara) de la capitale pétrolière Port-Gentil, unique raffinerie du pays, dont l’activité est au point mort depuis le 2 décembre, selon l’Onep.

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A partir de mardi, “tous les produits pétroliers seront disponibles sur toute l’étendue du territoire national”, affirme le communiqué, selon lequel “la situation en matière d’approvisionnement s’améliore de jour en jour”.

“Grève générale et illimitée”

L’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep), qui a lancé une “grève générale et illimitée” le 1er décembre, a au contraire annoncé samedi son intention de durcir le mouvement suite à l’échec des négociations avec le gouvernement. “Au regard des perturbations enregistrées dans la distribution des produits pétroliers”, le ministère du Pétrole et des Hydrocarbures “a pris des mesures urgentes”, indique le communiqué. Selon le gouvernement, “7.000 m3 (7 millions de litres) d’essence sans plomb” et “15.000 m3 (15 millions de litres) de gasoil” ont ainsi été livrés depuis dimanche au dépôt d’Owendo, qui approvisionne Libreville. “Au lieu de trouver des solutions durables, le gouvernement organise un trafic en important massivement du carburant (…) mais il est en train de perdre beaucoup d’argent”, avertit son secrétaire général, Paul Aimé Bagafou.

Stations-services en rupture de stock

Depuis une semaine, la plupart des stations-services de Libreville et Port-Gentil sont en rupture de stock ou approvisionnées au compte-goutte, provoquant d’interminables files d’attentes. Le pic a été atteint ce week-end dans la capitale, où la circulation était en partie paralysée par des embouteillages monstres. La fourniture de carburant a été rationnée et le remplissage de bidons interdit. Le syndicat demande la réintégration de plusieurs dizaines de salariés licenciés par des sociétés pétrolières ainsi que le départ de leurs dirigeants étrangers, dont certains seraient “en situation irrégulière”.

Bras de fer entre l’Etat et l’Onep

Il réclame également la “suspension immédiate” des prélèvements obligatoires par la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs), les salariés du pétrole bénéficiant d’assurances souscrites par leurs employeurs. Les bras de fer entre l’Etat et l’Onep sont récurrents au Gabon. En avril 2011, une grève de quatre jours avait laissé le pays au bord de la paralysie, et avait coûté, selon l’Onep, 60 milliards de FCFA (90 millions d’euros) à l’Etat gabonais.

L’Onep dit regrouper 4.000 des 5.000 travailleurs du pétrole au Gabon, 5e producteur en Afrique sub-saharienne. Les recettes pétrolières assurent à l’Etat 60% de son budget.

Source: afrique.lepoint.fr

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