Le représentant de la société civile, la représentante des femmes, le représentant du mouvement de soutien à Mahmoud Dicko, le coordinateur général et le chargé du rapport général de l’Appel du 20 Février, le représentant des partis politiques étaient présents pour témoigner leurs engagements concernant la défense de l’intérêt suprême de la nation. Cette séance a débuté par la lecture d’une déclaration luminaire de M. Mohamed Koné Coordinateur de ce mouvement. Celui-ci a pointé du doigt leurs préoccupations majeures du peuple malien. Après cette lecture, certains conférenciers ont donné également leurs avis sur la situation du pays.
Parlant de la situation actuelle du pays, M. Dramane Diarra Rapporteur Général de l’Appel du 20 Février dit que le PM de la transition a fait une récente sortie devant le CNT disant qu’il ne sait pas le bilan de l’équipement des forces armées. L’idéal n’est point de rentrer dans les détails d’après ce conférencier, mais il faut au moins donner les montants globaux investis dans le domaine. « Qui a déjà entendu parler des montants globaux par rapport à l’équipement de l’armée ? Il reste à croire que les choses sont floues moyennant la vision claire du peuple. Afin de se donner raison et de se blanchir des faits, il dit qu’on a vu la présentation d’une ordonnance sur la passation des marchés juste à la veille de l’ouverture des campagnes pour les élections référendaires. Malgré tout ça les gens ne sont pas émus de la situation. D’autres sont traqués et traînés derrière les barreaux pour ces mêmes causes. », s’est-il exclamé. Ce dernier affirme avoir mis en garde le peuple bien avant ce jour en ces termes : « Quelqu’un qui prend goût à la violation de la loi, on ne peut pas le freiner (…). La charte de la transition, la constitution de 1992 et celle promulguée à peine quelques semaines ont été violées par elles (les autorités de la transition). ».
- Diarra a violemment dénoncé les actions de la transition en expliquant que le problème du Mali ne repose pas sur les lois mais plutôt sur les personnes. Ces gouvernants ne se soucient aucunement des préoccupations majeures du peuple.
Il poursuit son intervention en se prononçant sur le cas du Niger où il qualifie les autorités de la transition malienne non seulement de “putschistes” mais aussi promoteurs de putschs. Selon lui, la démocratie serait le pouvoir de la gouvernance presque partout dans le monde en nommant la Russie. « Vladimir Poutine est venu par la voie normale car c’est à l’issue des élections même si elles manqueraient de transparence. », a-t-il souligné.
Pour M. Dramane Diarra, les putschs prennent de l’ampleur au point qu’ils sont devenus une opposition dictatoriale à la démocratie et cela doit cesser. « Donc, on est très clair aujourd’hui, la voie des coups d’État, la voie de la violence et la voie de contraintes comme mode de gestion ne peut pas prospérer », a-t-il fait une mise en garde. Il trouve aussi que le soutien des autorités de la transition aux putschistes nigériens n’est pas pour aider le Niger mais plutôt de prévenir leur sort comme ils sont des fils de même mère.
Selon M. Diarra, les gens accusent la CEDEAO d’avoir imposé des sanctions au Niger. Il n’y aurait pas une loi qui freine la CEDEAO de se servir d’une telle sanction contre ses pays membres. Cette décision d’entrée en guerre n’est pas profitable pour le Mali…
Quant à la représentante des femmes, Mme Dalaïcha Haïdara, elle a mis en relief la cherté de la vie avec la hausse des prix des denrées de première nécessité. Et après, elle proposa une non-ingérence des autorités de la transition dans les affaires du Niger. Car une déclaration éventuelle de guerre est dangereuse. Il faut surtout prendre des mesures pour sauver l’âme des vaillants soldats maliens. « Tous les jours il y a des embuscades, ils (terroristes) assaillent des villages, chaque jour les hommes meurent, comment les femmes vont-elles faire ? », a-t-elle conclu. Une manière pour elle d’interpeller les autorités de la transition à protéger leur peuple que de s’interférer dans les affaires des autres.
Même si les mots choisis sont différents, les idées sont pareilles. Tous intervenants laissèrent entendre que les autorités de la transition feraient mieux de s’occuper des priorités du Mali. Elles doivent s’investir dans la mise en œuvre des lois en vigueur. Elles doivent veiller à l’application de la constitution de la république sans condition ni restriction et sur tout citoyen du Mali.
Chaka Diallo, stagiaire