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La force du G5 Sahel a programmé des opérations en octobre

La force antijihadiste du G5 Sahel, qui tarde à se déployer après un attentat contre son quartier général et en raison de problèmes de financement, a programmé des opérations en octobre, a annoncé lundi la ministre française des Armées Florence Parly.

« Cette force conjointe, qui avait été frappée par une attaque féroce de son PC central au Mali au mois de juin, a repris ses opérations », a indiqué Mme Parly sur la radio RFI avant de s’envoler pour le Tchad où elle doit rencontrer le président Idriss Déby Itno et les soldats de la force française Barkhane stationnés à N’djamena.

« Le nouveau chef d’état-major en charge de cette force (le général mauritanien Hanena Ould Sidi, ndlr) a reprogrammé des opérations pour le mois d’octobre », a ajouté Florence Parly. « Elle agit avec le soutien plein et entier de Barkhane », a-t-elle souligné.

La force du G5 Sahel qui réunit des soldats du Mali, de la Mauritanie, du Tchad, du Niger et du Burkina Faso a transféré fin septembre son PC de Sévaré (centre du Mali), contre lequel un attentat jihadiste avait fait trois morts le 29 juin, à Bamako.

Le G5 Sahel a réactivé en 2017 son projet de force conjointe, initialement lancé en 2015 avec l’appui de la France. Mais les 414 millions d’euros promis lors d’une conférence internationale des donateurs le 23 février tardent à se matérialiser.

« Maintenant le défi est de transformer ces promesses de dons en financements qui permettent de commander des équipements », a concédé la ministre française des Armées. « C’est ce qui est en train enfin de se passer mais cela en effet a pris un peu de temps », a-t-elle ajouté.

En un an, la force a atteint quelque 80% de ses effectifs prévus de 5.000 militaires et mené une poignée d’opérations avec l’appui direct et logistique de Barkhane, sans réel impact sur le terrain, où elle n’a pas encore croisé le fer avec les jihadistes.

La force Barkhane, qui compte 4.500 hommes sur les cinq pays, a pour sa part « neutralisé (tué pour l’essentiel, ndlr) plus de 130 jihadistes dont un nombre important de chefs depuis le début de l’année », a par ailleurs noté Mme Parly.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, en grande partie chassés ou dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit.

Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, régulièrement visées par des attaques meurtrières. Depuis 2015, ces attaques se sont en outre étendues au centre et au sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.

Journal du mali

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